Le teint livide, sanglé dans un imperméable, coiffé d'un Fedora, c''est un Delon minéral et hiératique qui entre ici dans l'univers de Jean-Pierre Melville, pour opérer une transmutation alchimique de sa personne.
Mutique et glacial, le comédien trouve dans Le Samouraï (1967), ce chef-d'œ'oeuvre intemporel d''épure, les contours de son personnage totémique ; il hypnotise par sa solitude douloureuse et sa détermination désespérée. Un monument du polar à (re)découvrir lundi 6 février à 20h15 à l''Espace Aragon de Villard-Bonnot.