Ghostown réveille les morts avec son hip-hop

Vendredi 24 février, ce sera hip-hop à la Bobine avec notamment le projet de l'anglo-écossais installé en Isère Rael Powel, alias Spektah Gadjo, baptisé Ghostown. On vous en dit plus.


Il est des villes fantômes souvent bien plus animées que nos cités traditionnelles. Celle dans laquelle vit l'anglo-écossais Rael Powel, alias Spektah Gadjo, est assurément de celles-ci. Avec un album sous le bras (Spektah Gadjo, 2013) et des années d'expérience, il revient faire danser Grenoble avec son hip-hop balkanique d'un autre âge. Et dans sa Ghostown, du nom de son projet, ce musicien aux multiples influences fait aussi danser squelettes et esprits sur un hip-hop venu du futur.

Les os claquent, les âmes swinguent et les morts se déhanchent sur cette tambouille spatio-temporelle hors du commun. Des samples venus de l'âge d'or du hip-hop, des "nineties" jusqu'aux basses ultra violentes de la drum'n'bass qui retrouvent peu à peu grâce aux oreilles du monde, tout y passe. Mais ce qu'adorent par dessus tout les habitants de Ghostown, ce sont ces touches de musique des Balkans qui apportent toute sa saveur à une musique déjà bien épicée. Trompettes, violons, clarinettes... Cette ville fantôme pourrait s'appeler Belgrade !

À ces instrumentales inédites s'ajoute le flow rythmé d'un Spektah Gadjo à la respiration bien travaillée. En bref, la Ghostown se réveille et ne se rendormira probablement pas tant que Rael Powel laissera ses tracks tourner en boucle. Nul doute qu'à Grenoble, la Bobine sera remplie de squelettes aux tenues chamarrées venus profiter de ce spooky hip-hop original.

Ghostown + Jonas
À la Bobine le vendredi 24 février à 20h30


<< article précédent
"Les Fleurs bleues" : bouquet final signé Andrzej Wajda