Danyel Waro : fier maloya

Le musicien-chanteur de l'île de La Réunion, accessoirement l'un des plus grands artistes de ce pays que l'on nomme France,  sera mardi 28 mars sur le campus. Vous aussi ?


S'il n'est pas celui qui a remis le maloya en lumière à La Réunion (ce serait plutôt Firmin Viry, via le premier album du genre enregistré en 1976 grâce au PC réunionnais) ; s'il n'est pas non plus celui qui l'a le plus fusionné (Ti Fock l'a électrifié et métissé) ; s'il n'est pas non plus celui qui en a fait un objet de culte chez les artistes (on pense plutôt à Alain Péters),  Danyel Waro a tout de même en lui un brin de toutes ces figures précitées. Et bien plus encore : il est celui par qui le maloya a conquis le monde, au gré d'incessantes tournées où ce chaman à la rousse chevelure chavire les cœurs de sa voix profonde mise au service de textes engagés autant que poétiques.

Un ambassadeur pas si conservateur qu'on ne le croit (de l'harmonica d'Olivier Ker Ourio au hip-hop de Tumi & the Volume, en passant par une reprise épique de La Mauvaise réputation de Brassens : l'homme sait prendre des risques), qui fait avancer à pas de géant qu'il est cette musique traditionnelle emblématique des esclaves créoles. Une musique venue de loin (Mozambique et Madagascar), portée par la transe et la revendication collective (les chœurs répondant au chant lead) et dotée d'une pulse irrésistible.

Si vous ne l'avez encore jamais vu en scène, foncez : Danyel Waro est l'un des plus grands chanteurs de ce pays que l'on nomme France.

Danyèl Waro
À Eve (campus) mardi 28 mars à 20h


<< article précédent
Le bal des monstres du Tramway nommé culture