Le jeu de Ma Pauvre Lucette

Le groupe isérois,  à la croisée des chemins entre variété française, chanson réaliste et pop, sera à la Bobine vendredi 24 mars. Avec plus que des slips de bain.


Mais qui est donc cette pauvre Lucette pour laquelle la formation du groupe Ma Pauvre Lucette semble vouloir dépôt de gerbe et regrets éternels ? On ne le saura sans doute jamais – la légende parle d'une amie commune... Mais l'important, c'est que cette réunion de musiciens et d'un comédien, sélectionnée malheureuse des Inouïs du Printemps de Bourges mais lauréate d'autres prix (Prix Claude Nougaro, Prix Sacem 2016, Cuvée grenobloise 2017), soit aussi réjouissante que les banquets d'après obsèques, quand le rire succède aux larmes ou que les deux s'entremêlent.

Il n'y a pas grand-chose de sérieux chez ces Isérois mais parfois quelque chose de grave (comme ce Requiem qui clôt magnifiquement un long format de pas moins de 19 titres), véhiculant quelque chose d'une politesse du désespoir à travers des morceaux pince-sans-rire. Nous sommes ici à la croisée des chemins entre variété française, chanson réaliste (Lulu) et pop : arpèges pan-africains à la Frànçois & The Atlas Mountains, spoken word à la Fauve et même Stromaïsme, le tout rien que sur Elle disait, qui ouvre l'album.

Parfois le tout se teinte de rythmiques R'n'B (Le videur du quartier, Infidèles destriers) ou de ritournelles à la Tryo (pas nos moments préférés). Quant à la fantaisie du groupe, elle apparaît à plein dans une série de clips délirants (et nombreux). Lucette revient, ils sont devenus fous. Et c'est tant mieux.

Ma pauvre Lucette + Facteurs Chevaux
À la Bobine vendredi 24 mars à 20h30


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