Biennale arts-sciences : les changements, c'est maintenant

On l'a appris au détour d'une conversation, l'Hexagone de Meylan n'ayant encore rien officialisé publiquement : la biennale arts-sciences Les Rencontres-i va changer de nom (ce sera Experimenta) et de dates (en février plutôt qu'en octobre). On a du coup essayé d'en savoir plus en allant directement à la source.


« On avait de nombreux noms pour nos différentes activités entre la biennale Arts-Sciences, les Rencontres-i, Experimenta… Il nous a paru important de nous recentrer en trouvant le format le plus immédiatement compréhensible à la fois pour le public de l'agglomération et pour nos partenaires extérieurs, notamment à l'étranger. »

Voilà qui est clair comme nous l'a expliqué Antoine Conjard, directeur de l'Hexagone de Meylan et de la biennale arts-sciences que ce même Hexagone organise : le nom du « salon arts, sciences et technologies » organisé chaque année à Minatec devient le nom de la biennale dans son ensemble, les Rencontres-imaginaires étant délaissées pour une appellation plus explicite. « Pour la petite histoire, quand on en a parlé avec des partenaires japonais, pour eux il n'y avait pas photo : Experimenta était le nom le plus évident. Ils comprennent tout de suite ce que ça veut dire. »

« On est sur du marketing territorial »

Et quitte à changer le nom, pourquoi ne pas changer les dates aussi ? Car la biennale avait habituellement lieu au début de l'automne, en plein dans le rush de la rentrée – ce qui pouvait nuire à sa visibilité. Maintenant, ce sera en hiver, période moins dense culturellement parlant.

« Avec ce changement, on est aussi sur du marketing territorial, avec l'idée de renforcer l'association de l'image grenobloise de la neige d'un côté et de l'innovation de l'autre. D'où l'envie de positionner Experimenta à un moment d'activité de sports d'hiver. »

Pour la prochaine édition, on a ainsi rendez-vous du 1er au 10 février 2018 (et non à l'automne 2017), pour la biennale comme le salon (qui du coup suit le mouvement et ne reviendra aussi que tous les deux ans).

L'art, la science et la métropole

Et pendant qu'on tient Antoine Conjard, une dernière question : ça en est où ce projet novateur d'identifier l'Hexagone comme une scène nationale arts et sciences ? Réponse : il est encore plus d'actualité !

« L'État nous a demandé de refabriquer un contrat d'objectifs avec l'ensemble des partenaires de la scène – l'État, la région, le département et maintenant la métropole. Car la nouveauté de 2017, c'est que la Ville de Meylan a cédé le bâtiment Hexagone à la métropole, qui devient notre interlocuteur majeur. Sur le territoire, on se retrouve du coup avec une situation totalement exceptionnelle : la métropole grenobloise est la seule à porter deux scènes nationales. Et pas n'importe lesquelles : la plus grosse de France et l'inédite. »


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