"Le Serpent aux mille coupures" : mort sûre violente

de Éric Valette (Fr.-Bel., int. -16 ans, 1h46) avec Tomer Sisley, Terence Yin, Pascal Greggory…


Un rendez-vous entre truands qui tourne mal transforme un coin de campagne en apparence tranquille en champ de bataille pour un soldat perdu, la pègre internationale, la police et des paysans racistes. Les balles vont siffler ; elles ne seront pas de paille…

Adaptée de et par l'écrivain DOA, cette série B sans figure totalement positive rappelle, le soleil en moins, le Canicule du romancier Jean Vautrin (puis du cinéaste Yves Boisset). Tomer Sisley joue les semeurs d'ivraie en investissant une ferme et prenant en otages ses propriétaires, mais tout brutal qu'il soit, il paraît finalement débonnaire comparé aux autres abominables débarquant d'un peu partout – dont l'épouvantable Tod, expert en tortures asiatiques.

Si les écorchements et/ou scarifications prodigués par icelui remplissent leur office de produit d'appel gore, ils présentent moins d'intérêt que le traitement (un peu superficiel, hélas) d'un certain monde rural solidement ancré dans son conservatisme xénophobe. Lequel doit beaucoup à une troupe d'interprètes peu connus.


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