Conservatoire : droit de réponse de la Ville de Grenoble


Nombre d'élèves, enseignants, parents d'élèves et professionnels mobilisés autour de cette grande maison qu'est le Conservatoire de Grenoble ont été heurtés par l'article publié le 22 mars au sujet des CEPIT. Au-delà de points de vue entre guillemets que chacun sera en droit de contester, les suggestions qui y sont faites sont douloureuses pour nombre d'agents mobilisés au quotidien pour faire vivre une institution qui rassemble chaque année plus de 1800 élèves et s'adresse à tous les habitants, par ses interventions dans toutes les écoles élémentaires comme par ses concerts gratuits.

Rappelons-le : le Conservatoire de Grenoble est labellisé « Conservatoire à rayonnement régional », statut d'excellence qui s'appuie sur un contrôle régulier par le Ministère de la culture. En aucun cas nous ne pouvons accepter l'idée selon laquelle un manque de financement de l'État engendrerait une baisse de la qualité des enseignements. La seule chose que ce non financement de l'État induit, c'est une mobilisation accrue de la Ville, accompagnée par le Département et la Région, pour que tous les écoliers bénéficient d'interventions musicales et que les élèves qui y aspirent suivent un parcours artistique de qualité et d'intérêt général, y compris dans une démarche de professionnalisation.

Oui, il y a davantage d'élèves en CEPIT, ce qui marque la pertinence de ce cycle de préprofessionnalisation. Et pour assumer cette augmentation d'effectifs, le Conservatoire a créé de nouveaux postes. Oui, le métier de professeur d'enseignement artistique correspond à des critères complexes à concilier (c'est un statut de la fonction publique, mais il s'associe à l'exigence d'une activité artistique régulière au-delà de l'activité pédagogique). Pour répondre aux exigences de la fonction, le Conservatoire associe professeurs titulaires et intervenants réguliers, dont les compétences sont complémentaires, nombreuses et sanctionnées par une évaluation permanente.

Quant à la véritable question – celle du rôle de l'État dans le financement de ces institutions et de la nécessaire réflexion sur le statut des intervenants pédagogiques – elle n'est qu'effleurée dans cet article, ce qui nous semble fort dommage. 


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