Hadra Trance Festival : bons baisers du centre de la France

C'est officiel : le festival, pensé à Grenoble mais déplacé l'an passé loin de l'Isère, revient là-bas à Vieure, en Auvergne, du 7 au 10 septembre. On fait le point avec son directeur Benoît Allirol, souvent sur la route donc.


Festival psytrance de référence en France organisé par des Grenoblois, le Hadra Trance Festival se retrouve depuis l'an passé parachuté à Vieure, dans l'Allier (Auvergne), après avoir dû quitter Lans-en-Vercors suite aux élections municipales de 2014. Du coup, comment s'est passée cette première édition hors de l'Isère ? Benoît Allirol, directeur du festival : « C'était bien mais dur, car organiser un festival en moins de quatre mois, sur un territoire que nous ne connaissions pas, n'a pas été évident [ils avaient galéré pour trouver un nouveau terrain d'accueil, et avaient du coup dû annuler l'édition 2015 – NDLR]. Surtout qu'à la base, vu les délais, ça ne devait pas être un festival mais une soirée des quinze ans de l'association Hadra. »

Finalement, tout s'est vite transformé en festival, même s'il était plus petit qu'à Lans-en-Vercors – 6000 personnes sur trois jours et deux nuits, contre 15 000 et un soir de plus précédemment. Mais malgré ces changements de taille, le public a suivi. « On a mis les places en vente en mai et on a vendu les 6000 tickets en moins de 15 jours. Il y avait une forte attente ! »

« Tout le monde veut nous voir continuer »

C'est donc officiel : le festival va continuer loin de Grenoble cette année, et sans doute les prochaines si les décideurs locaux sont toujours d'accord. « On avait un peu peur d'atterrir en plein centre de la France, sur une terre rurale. Du coup on craignait certaines peurs qu'il y aurait pu avoir… Mais ça a été plutôt l'inverse : c'est une vraie terre d'accueil, avec comme d'habitude les réticences de certains bien sûr, mais de manière générale une envie de tout le monde, des jeunes comme des vieux, de nous voir continuer. »

Un déménagement qui a tout de même nécessité quelques adaptations logistiques. « C'est plus compliqué car tout notre matos est à Grenoble, les équipes du festival sont à Grenoble aussi, comme les bénévoles et même une partie de nos artistes. Donc ça coûte plus cher d'aller là-bas. Et quand on était à Lans-en-Vercors, on pouvait faire des allers-retours dans l'après-midi ; là il nous faut au moins une nuit sur place pour simplement se rendre à un rendez-vous à la préfecture ! »

Côté calendrier, les préventes pour cette nouvelle édition prévue du 7 au 10 septembre, plus grande que la précédente (« On repart sur quatre jours trois nuits comme à Lans-en-Vercors, et on a obtenu des terrains supplémentaires ce qui nous permet d'augmenter la jauge à 8000 personnes »), vont être lancées le mercredi 10 mai. Mais que les fans qui trouvent que ça fait trop loin géographiquement se rassurent, Hadra continue ses activités grenobloises à l'année. Avec notamment une grosse date le 10 février 2018 au Summum, avec une jauge de 5000 personnes. « Ce sera un peu notre festival indoor à Grenoble ! »


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