Zoom sur la nouvelle édition du festival centré sur les écritures théâtrales contemporaines (avec des lectures), organisé cette année du mercredi 17 au lundi 22 mai au Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas
Ces dernières années, le festival Regards croisés, dédié à la promotion des écritures théâtrales contemporaines (un noble but, vu que les auteurs morts depuis des lustres ont toujours les faveurs uniques de nombreux metteurs en scène), se déroulait dans le Théâtre 145. Mais ça, c'était avant ; avant que la Ville de Grenoble ne déloge le collectif Tricycle qui gérait le lieu. Le collectif Troisième bureau, qui pilote Regards croisés, a donc décidé de partir lui aussi pour montrer son mécontentement.
Le voici du coup qui s'installe cette semaine dans le Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas dirigé depuis presque deux ans par Antonio Placer. Si ce déménagement va conduire à des changements de scénographie (fini la table au centre de la salle), l'esprit du festival va, lui, rester le même : la découverte six jours durant de plumes d'aujourd'hui via des lectures mises en voix par différents comédiens.
Consciencieux que nous sommes, nous avons lu en amont tous les textes, aux thèmes (la famille, le genre, le terrorisme…) très variés. Puisqu'il faut faire des choix, on retient notamment L'Ennemi intérieur de la Française Marilyn Mattei qui sera donné jeudi soir : une pièce centrée sur un groupe de jeunes dont l'un vient de partir loin, en Syrie ou en Irak. Et surtout Comment retenir sa respiration de Zinnie Harris, sur une jeune femme prise pour une prostituée par un homme visiblement diabolique (lecture le lundi soir). L'auteure britannique a ainsi livré un texte qui se déploie au fil des répliques, avec un sens de la dramaturgie précis et, surtout, captivant. Après cette lecture, les mauvaises langues ne pourront plus dire que le théâtre contemporain est trop abscons pour eux !
Regards croisés
Au Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas du mercredi 17 au lundi 22 mai