Venin Carmin : cache ton venin

« Si Lilith avait porté du rose, et le vice avait un goût de réglisse, la new wave s'appellerait Venin Carmin » dit la bio du duo lyonnais de passage au Bauhaus le jeudi 1er juin. C'est là une manière tout à fait adéquate de décrire l'essence de Venin Carmin.


Venin Carmin, c'est une dark wave pas si dark, tant la chose est empreinte d'éruption pop qui rendent Glam is gone, leur album, diablement addictif comme du Joy Division chanté par Blondie. Camille-Marine Bourgeois aborde ainsi son chant comme une lolita bubble-gum qui tenteraient de d'échapper aux vieux démons prisonniers du brouillard new wave depuis la nuit des temps (on saluera ici le travail sur les guitares et les basses aqueuses façon Peter Hook de Joy Division-New Order).

Avec un fond de fausse innocence à la bouche, superficielle par profondeur comme disait le poète, et une certaine douceur venimeuse. Car c'est bien elle ici qui tient les rênes, chevauchant dans cette drôle d'atmosphère des mélodies parfaites, et il s'agirait peut-être davantage de séduction que de fuite. Ce qui pourrait faire dire que si le Glam is gone, il n'est pas allé bien loin.


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