Et Le Grand son partit à la conquête du « public jeune »

3000 participants par soir, 330 bénévoles et, surtout, 30 ans d'existence : on croit deviner le chiffre porte-bonheur du festival Le Grand son – anciennement Les Rencontres Brel. Cette année encore il convie tous les styles musicaux (Vianney, Trust, Hugues Aufray, Debout sur le zinc, La Maison Tellier...) à Saint-Pierre-de-Chartreuse, sur une semaine (du 18 au 22 juillet). Pour rester dans le thème, nous avons posé trois questions à Jean-Pierre Godefroy, président de l'Éphémère, l'association qui organise le festival.


Pourquoi avoir abandonné le nom de Rencontres Brel pour celui du Grand son ?

Jean-Pierre Godefroy : La principale raison est que la famille Brel nous avait donné jusqu'aux 30 ans du festival pour nous appeler Rencontres Brel. Nous avons donc mis en place un groupe de réflexion l'année dernière pour trouver ce nouveau nom [une référence au Grand Som, sommet du massif de la Chartreuse – NDLR], en accord avec le public jeune que nous souhaitons toucher.

D'autant plus que le public plus âgé, qui venait écouter du Brel, n'était pas forcément satisfait de notre programmation éclectique. Aujourd'hui, nous essayons de satisfaire tant les personnes qui souhaitent écouter de la chanson française comme Vianney, que celles qui souhaitent écouter du rock avec Trust.

Les festivals, ce n'est pas ce qui manque dans la région. En quoi Le Grand son se démarque-t-il ?

Malgré notre importance dans la sphère des festivals de l'Isère, nous ne sommes pas un gros festival. Notre jauge maximum étant de 3000 personnes par jour, nous avons une dimension bien plus intimiste. Le slogan que je donne souvent c'est "Allez à d'autres festivals et vous verrez les artistes sur un écran, venez chez nous et vous les verrez sur scène" !

De plus, nous sommes vraiment dans un cadre magique, perdu au milieu des montagnes, par rapport aux espaces dégagés d'autres festivals qui ont moins de cachet.

Le festival s'inscrit dans une démarche "écofestival". Comment cela se traduit-il concrètement ?

Au niveau de la restauration, tout d'abord, cela implique de travailler en circuit court avec les agriculteurs de Chartreuse. Ensuite, nous n'utilisons plus que de la vaisselle réutilisable, notamment les gobelets consignés qui sont maintenant en vogue dans presque tous les festivals. Nous avons également mis en place des toilettes sèches et nous encourageons le covoiturage en récompensant les voitures pleines qui viennent au festival.

Festival le Grand son
À Saint-Pierre-de-Chartreuse, du 18 au 22 juillet


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