"The Last Girl – Celle qui a tous les dons" : c'est notre genre

De Colm McCarthy (Angl, 1h52) avec Sennia Nanua, Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine...


Il est toujours frappant de constater à quel point l'esprit comic-book se retrouve in fine bien mieux représenté par des petites productions indépendantes (comme ce The Last Girl) que par les blockbusters de super-héros boursouflés. Scénarisé par Mike Carey (lui même auteur de comics, ceci expliquant aussi cela), le film de Colm McCarthy réussit ainsi à redonner un modeste mais bien réel regain de vigueur à un genre (le film de zombies) aujourd'hui éculé jusqu'à la moelle.

Centré autour d'une bande d'enfants hybrides atteints par la même attirance incontrôlable pour la chair humaine que les morts-vivants mais dotés de repères moraux et d'un cerveau en parfait état de marche, The Last Girl entame sa narration au sein d'une base militaire retranchée, puis la prolonge au sein d'une ville déserte envahie par les zombies et la végétation. Souvent plus proche de la science-fiction que de l'horreur pure (reléguée au second plan), le film exploite ainsi au mieux un scénario simple mais ambitieux, transcendé par une ambiance étouffante parfaitement maîtrisée et des protagonistes mieux caractérisés qu'il n'est d'usage dans ce style de série B. En soi, ce n'est certes pas grand-chose, mais dans le paysage actuel du film de genre, c'est déjà beaucoup.


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