Le peintre Jacques Truphémus est mort


À Lyon, au Café Bellecour où il avait ses habitudes, on ne croisera plus la silhouette de Jacques Truphémus. Le peintre est mort vendredi 8 septembre, à 94 ans. Il n'avait jamais cessé de peindre.

Né à Grenoble en octobre 1922 (ville dans laquelle il se nourrit goulûment de l'influence de ses visites au Musée de Grenoble, y découvrant Matisse, Picasso et bien d'autres), Truphémus se lance dans la peinture en 1937, en regardant la place Notre-Dame depuis sa fenêtre. L'élève d'Antoine Chartres se révèle en 1948 lorsqu'il expose à Lyon avec la jeune garde de la peinture lyonnaise (tous ont moins de 30 ans, la plupart sont issus de l'École des Beaux-Arts de la ville qu'il a intégré en 1941), mouvement que Paul Philibert-Charrin baptisera "sanzisme" le temps de cette exposition.

Jacques Truphémus est celui qui est le plus vite reconnu par les institutions : les musées de Genève et d'Annecy, dès les années 1950, se dotent chacun d'une de ses œuvres. Le Musée des Beaux-Arts de Lyon lui consacre une première rétrospective dès 1986, comme le Musée Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône en 2005. Il avait même été fait chevalier des Arts et des Lettres en 2009

Hasard du calendrier, une exposition, inaugurée avant sa mort et baptisée À contre-lumière, est présentée en ce moment au Musée Hébert de La Tronche jusqu'au 27 novembre. Pour une plongée en pleine lumière.


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