Un an de l'Engrenage : « Le café associatif appartient à ceux qui le font vivre »

Depuis décembre 2016, le bar associatif grenoblois l'Engrenage, situé dans le quartier Chorier-Berriat, se distingue grâce à un modèle alternatif qui rencontre un véritable succès. À l'approche de l'anniversaire du lieu, on est allés rencontrer l'un des bénévoles.


En un an, l'Engrenage, café associatif qui organise régulièrement des concerts et accueille des projets solidaires, s'est fait un nom dans le milieu alternatif grenoblois. Passer la porte de cette grande salle du quartier Chorier-Berriat, c'est ainsi s'aventurer dans un lieu à l'esprit squat très amélioré. À notre arrivée, nous sommes accueillis par Riad, membre du groupe composé de huit bénévoles. « Passez au salon », lance t-il avec ironie. Ce qu'il entend par « salon », c'est un canapé récupéré et des planches de bois en guise de table. Ici, le décor est entièrement composé de matériaux chinés, des lampes aux tableaux en passant par le babyfoot.

Sur les murs, l'équipe s'est amusée à peindre une hirondelle, en écho à « la liberté » qui représente le lieu. « La salle appartient à ceux qui la font vivre et tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice. » Dans ce même esprit, les clients sont libres de verser la somme qu'ils veulent à l'entrée lors des concerts. Les bénéfices sont ensuite reversés aux groupes de musique programmés lors des soirées.

« Un lieu de vie à part entière »

Au sein de l'équipe, les membres se sont improvisés programmateurs, community managers, serveurs ; et les rapports hiérarchiques ont, selon leurs mots, été abolis. Basé sur le créneau "do it yourself", ce système n'en reste pas moins contrôlé, puisque chacun doit régulièrement rendre des comptes aux autres. « On aurait coulé en deux mois sinon ! »

Si aujourd'hui le bar croule sous les demandes d'artistes, il souhaite développer d'autres activités et s'éloigner d'une image purement "salle de concert". Chaque semaine sont donc organisées des « activités sportives et culturelles » comme des entraînements de boxe ou des cours de zumba, tandis qu'une cantine populaire vient servir des repas. L'objectif, désormais, « est d'en faire un lieu de vie à part entière ».

En attendant, c'est le vendredi 8 décembre que l'Engrenage fêtera ses un an. Pour l'occasion, les Grenoblois de The Big Mother Funkers investiront la petite scène avec leurs cuivres. Un anniversaire qui promet d'être énergique donc.

L'Engrenage
27 rue Jean Prevost,  Grenoble
Programmation et jours d'ouverture sur www.facebook.com/pg/engrenage38


<< article précédent
Rone : « Avec "Mirapolis", j’avais envie d’aller vers quelque chose de plus léger, de plus solaire »