Avant "OSS 117" et "La Loi de la jungle", il y avait "L'Homme de Rio"

Mercredi 20 décembre, le Ciné-Club de Grenoble projettera ce film culte de Philippe de Broca sorti en 1964. Avec un duo de choc : Jean-Paul Belmondo et Françoise Dorléac.


On oublie un peu trop souvent de se souvenir du réalisateur français Philippe de Broca (1933-2004). Puisque l'aire homonyme du cerveau commande non la mémoire, mais le langage, activons-la donc pour évoquer la sienne, de mémoire. Vous suivez ?

Talentueux compagnons de route de la Nouvelle Vague, Philippe de Broca est celui qui osa la fantaisie, la légèreté ou l'aventure quand ses contemporains se complaisaient à se torturer dans l'exploration de leur période bleue. S'il trouve avec Jean-Pierre Cassel son tendre premier alter ego, c'est avec le chien fou Jean-Paul Belmondo qu'il nouera sa plus célèbre complicité. D'abord pour Cartouche (1962), tressautant film de cape et d'épée donnant un coup de vieux au cacochyme André Hunebelle. Et puis pour un modèle de comédie d'aventures avec L'Homme de Rio (1964), où Bébel donne la réplique à une piquante tornade, Françoise Dorléac.

Course-poursuite, chasse au trésor exotique avec faux gentils et vrais périls, cette romance tropicale aux allures de bande dessinée est menée avec autant de rythme que de jubilation – on en oublie le caractère légèrement parodique tant l'intrigue et les personnages nous emportent dans leur fantasque sillage. Projeté par le Ciné-Club de Grenoble, il s'apprécie davantage aujourd'hui : la patine des années lui confère une délicieuse désuétude – et le rend, pour tout dire, encore plus délectable. Car l'on mesure aussi tout ce que des films récents comme La Loi de la jungle ou OSS 117 : Rio ne répond plus doivent à son génie burlesque.

L'Homme de Rio
Au Ciné-Club mercredi 20 décembre à 20h


<< article précédent
PB d'or 2017 : musique