Dernière marche pour les Inouïs du Printemps de Bourges

Ils sont huit rhônalpins présélectionnés pour les Inouïs du Printemps de Bourges, ce tremplin national révélateur, le plus souvent, des talents musicaux de demain. Huit à devoir encore franchir la dernière étape dans l'épreuve du live. Huit dont quatre seront sur la scène de la Bobine vendredi 2 février. Présentations.


Dans un célèbre télé-crochet musical, on appellerait ça "l'épreuve du feu". Seuls quelques heureux élus sont passés entre les mailles de la présélection pour accéder à l'ultime étape des Inouïs du Printemps de Bourges : le live. En Rhône-Alpes (les anciennes régions ont été ici conservées), ils sont huit à batailler pour une place (ou deux, ou trois, ou peut-être zéro, selon un calcul savant qu'il serait trop long d'expliquer ici) et un beau coup de projecteur au Printemps.

Huit répartis en deux groupes de quatre pour ces ultimes auditions. Ainsi, dès que Saint Sadrill, Leïla Huissoud, Parquet et Pratos auront achevé d'en découdre sur la scène du Marché Gare à Lyon, ce sera au tour de Nikitch (photo), Tracy de Sa, Terrenoire et Kcidy de tenter d'accrocher le pompon sur celle de la Bobine. Le premier, de son vrai nom Nicolas Morant, aura l'avantage (qu'on se rassure, il ne sert à rien) de jouer à domicile, dans la catégorie électro/funk/house, et appartient à cette faune d'anciens musiciens classiques qui ont décidé de mettre leur virtuosité aux services des sons de l'époque.

Un jour, un destin

Bien lui en a pris, tant il a été rapidement adoubé par ses pairs (Gilles Peterson, Laurent Garnier). Un destin qui pourrait rapidement être un jour celui de Tracy de Sa, from Lyon, jeune rappeuse et danseuse hip-hop anglophone d'origine indienne (elle est née à Goa) dont le flow déflagrateur a fait déjà pas mal de dégâts. Tout comme, une autre lyonnaise, Kcidy, dans un tout autre genre : celui d'une pop en apesanteur qui privilégie les nuances et les voyages synthétiques, entre l'univers de David Lynch et l'espace-temps 80's.

Enfin, c'est dans un tout autre registre que s'illustrera Terrenoire, duo stéphanois, au nom, et oserait-on dire, à la mine patibulaires. Deux frères, l'un aux machines, l'autre au chant, au croisement de l'électro, de la chanson et du hip-hop, formalisant tout ça en une sorte de comateuse rêverie post-urbaine.

On aimerait dire, comme jadis, que tout le monde a gagné. Malheureusement...

Les Inouïs du Printemps de Bourges
À la Bobine vendredi 2 février à 19h


<< article précédent
La MC2 propose un flashmob avec Jean-Claude Gallotta pour lancer ses 50 ans