Royal Republic : kings of rock

Il est un peu passé de mode, le rock alternatif suédois qui, par atavisme, envoyait du bois dans nos contrées. Il n'en reste pas moins que le groupe Royal Republic est toujours là (il sera même jeudi 8 mars sur la scène de la Belle électrique), pratiquant ce rock insouciant « à la » Offspring qui a fait son succès. Dix ans que ça dure.


S'il fallait organiser un concours de popularité entre la famille royale suédoise et le groupe Royal Republic, il n'est pas certain que la pourtant très populaire famille du roi Carl Gustaf remporterait les suffrages tant la formation de Malmö compte de joyeux administrés. De la même manière que la famille royale suédoise s'embarrasse moins du protocole que nombre de ses cousines (à commencer par l'anglaise), Royal Republic refuse de s'envisager en rock star.

Manière de ne pas se prendre au sérieux pour le groupe mené par Adam Grahn, qui ne saurait pratiquer autrement sa forme de punk rock que sous le signe de l'autodérision et de la blague, héritage d'une admiration sans borne pour les Américains The Offspring qui provoqua un choc esthétique pour toute la petite bande – un groupe punk doit-il, de toutes les manières, se prendre au sérieux ? Vous avez quatre heures.

Ne pas croire pour autant que Royal Republic est là pour enfiler des perles, faire des sketches ou inaugurer les chrysanthèmes (ça c'est pour Carl Gustaf). Quand il s'agit d'envoyer le bois, RR se pose là. Et le bois, en Suède, c'est sacré.

Royal Republic
À la Belle électrique jeudi 8 mars à 20h


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