"En attendant le Petit Poucet" : le chant du départ

Mardi 3 et mercredi 4 avril, la metteuse en scène Émilie Le Roux proposera à la Bobine ce spectacle créé notamment pour « ouvrir une discussion sur les migrations et l'immigration avec les plus jeunes ».


C'est l'un des enjeux les plus forts du monde actuel, à partir duquel les générations futures nous jugeront (sans doute durement au vu de ce que l'on fait – ou l'on ne fait pas) : le sort réservé aux réfugiés. « Nous voulions permettre d'ouvrir une discussion sur les migrations et l'immigration avec les plus jeunes » a écrit la metteuse en scène Émilie Le Roux dans la note d'intention de son En attendant le Petit Poucet. Un spectacle créé en 2016 qui a permis à la compagnie grenobloise Les Veilleurs de lancer son cycle "Migrations [passer & demeurer]" – La Migration des canards, sa dernière création vue en janvier dernier à l'Espace 600, en est le deuxième volet, centré sur le "demeurer".

Et donc ce En attendant le Petit Poucet évoque lui le "passer", avec deux gamins (campés par Kim Laurent et Jonathan Moussalli) contraints à l'exil parce que « une nuit, tous les oiseaux sont tombés du ciel, comme des pierres, et le lendemain, le pays n'était plus qu'un champ de ruines ». Une proposition à la scénographie forte (en bi-frontal) et astucieuse qui, grâce au texte de l'auteur Philippe Dorin datant de 2001, fait le choix d'une parole plus poétique que figurative, propice donc à l'interprétation et au dialogue après la représentation. Tout ce qu'on demande au théâtre jeune public de bonne facture.

En attendant le Petit Poucet
À la Bobine mardi 3 et mercredi 4 avril à 18h


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