Lysistrata : invasions barbares

Jeudi 12 avril, l'Ampérage accueille un trio rock dont on entend beaucoup parler depuis quelques mois. En bien évidement.


Telle une déclinaison du proverbial fléau de Dieu des plaines danubiennes (Attila), il faut bien reconnaître que là où Lysistrata passe, la concurrence ne repousse pas. Pensez : voici un trio, poussé dans les riantes Charentes et versé dans un mélange de noise, de math rock et de « post-tout », qui fut l'une des sensations scéniques des Transmusicales 2016, Prix du jury des Inouïs du Printemps de Bourges 2017 et lauréat cette même année du Prix Ricard S.A Live Music devant près de 1200 candidats au trône. Certes, ces considérations ne sont peut-être pas très rock mais elles en disent long sur l'efficacité du groupe et l'unanimité qu'il traîne dans son sillage galopant à chacune de prestations scéniques aux airs d'invasions barbares.

Mais cet enthousiasme général, Lysistrata (nommé d'après une belle Athénienne, héroïne d'une pièce féministe d'Aristophane qui déclenche une grève du sexe menée par les femmes pour mettre fin à une guerre entre Athènes et Sparte) l'a également confirmé sur disque avec le prodigieux The Thread – "le lien", clin d'œil à son nom, sans doute, Lysistrata signifiant "celle qui délie l'armée". En 7 titres, alternant instrumentaux parfois planants et clameurs rock déflagrantes, Lysistrata marche sur les traces de ses idoles At The Drive-In, La Colonie de Vacances, Battles ou Explosions in the Sky. Et laisse la terre définitivement en jachère.

Lysistrata + Johnny Mafia
À l'Ampérage jeudi 12 avril à 20h30


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