Une Galerie du Losange pour, depuis 20 ans, « désacraliser l'idée de galerie »

Installée à Grenoble à deux pas de la place Championnet, la Galerie du Losange fête ses 20 ans. À cette occasion, sa directrice Virginia Alfonso revient avec nous sur deux décennies pendant lesquelles elle a offert un lieu d'exposition, souvent pour la première fois, à des artistes émergents.


Un atelier d'artiste, un lieu d'apprentissage et une galerie : voilà le concept de la Galerie du Losange, installée rue Condorcet et créée en 1998 par Virginia Alfonso, artiste argentine arrivée à Grenoble il y a une trentaine d'années. « Au début, je me suis installée ici pour faire mon atelier, mais je trouvais dommage de ne pas en faire profiter d'autres artistes » se souvient-elle.

Pour commencer, les œuvres de ses amis commencent à recouvrir les murs. Avant que la galerie ne prenne une forme associative et se fixe comme mission d'offrir un lieu d'exposition aux artistes débutants. « L'idée est de désacraliser un peu l'idée de galerie. Ici, ils peuvent apprendre à accrocher, à rencontrer leur public, à gérer leur communication… » En échange des ventes, la galerie récupère 30 % du montant : bien moins que la plupart des autres lieux d'exposition. Parmi les artistes exposés, certains ont ensuite pu prendre leur envol et continuer leur parcours, comme Hervé Oberto et Jide.

20 ans, 2 expos

Pour fêter les 20 ans de la galerie, une exposition est organisée pendant tout le mois d'avril afin de présenter des œuvres des 38 artistes qui sont venus exposer ces cinq dernières années – pour les 15 ans de la galerie, une autre exposition avait déjà fait un retour sur les 80 artistes présentés ici depuis l'ouverture. Photos, dessins, sculptures… Chacun viendra proposer une œuvre petit format.

Et au mois de mai, une seconde exposition présentera le travail des élèves de l'atelier, encadrés par Virginia. Des ateliers « qui ont permis de maintenir à flot la galerie pendant toutes ces années ». Une bonne occasion pour découvrir ce lieu culturel polymorphe, qui fait descendre la galerie d'art de son piédestal.


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