Festival Stéréogramme Passionata : popcorn et pellicule au 102

Films expérimentaux, found footage, fictions audacieuses, documentaires de création… C'est à un gigantesque brassage de genre et formats cinématographiques que nous convie le festival Stéréogramme Passionata, organisé vendredi 6 et samedi 7 avril au 102.


À l'origine étaient cinq collectifs, de dimension variable et basés dans différentes villes, mais réunis par la même passion frénétique et débordante pour la collection, diffusion, manipulation et fabrication d' « images en mouvement » : Gran Lux à Saint-Étienne, Météorites à Lyon, Le Spoutnik à Genève, Vidéodrome 2 à Marseille et Art Toung! à Grenoble. À force de se croiser d'un événement à un autre, vint logiquement l'idée de se réunir le temps d'un week-end pour échanger en bonne et due forme. Et plutôt que de rester dans l'entre-soi, de convier le public à la fête.

C'est ainsi qu'est né, de façon très informelle, le festival Stéréogramme Passionata, avec une première soirée de projection le vendredi réunissant un moyen-métrage choisi par chacun des collectifs, suivie dès le lendemain d'une journée en forme de feu d'artifice cinématographique qui transformera temporairement le 102 en véritable multiplexe alternatif, avec différentes séances projetées dans quatre ou cinq salles différentes.

Au programme ce soir

Forcément, le rassemblement d'un si grand nombre de fondus de pellicule n'allait pas accoucher d'une programmation plan-plan. Le premier soir sera ainsi dédié en bonne partie au "found footage", terme anglais qui désigne la récupération de métrages de pellicules impressionnées ou de bandes vidéo recyclées et détournées dans le but de fabriquer un autre film. Une discipline à part entière (La Verifica Incerta de Gianfranco Baruchello, réalisé en 1964 et projeté ce soir-là, est d'ailleurs l'une des premières œuvres du genre), qui débouche souvent sur des résultats détonants.

Réunissant plusieurs courts de grand noms du cinéma des années 1940 et 1950 (Dreyer, Franju, Resnais), mais également des œuvres beaucoup plus confidentielles s'étalant de 1964 à 2018, la grosse quinzaine de films projetés le samedi n'est évidemment pas en reste, faisant preuve d'un éclectisme stylistique et formel de tous les instants. D'autant que diverses performances plus ou moins disruptives sont également prévues, histoire d'étayer encore un programme déjà sacrément alléchant.

Festival Stéréogramme Passionata
Au 102 vendredi 6 avril à 20h30 et samedi 7 avril de 16h


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