Ash Kidd : stéréotype assumé


Difficile de faire plus représentatif des tendances du moment que la musique du rappeur français Ash Kidd, en concert samedi 21 avril à la Belle électrique. Des instrus vaporeuses et vénéneuses entre cloud rap, réminiscences trap, pop et R'n'B, un flow éthéré mi-rappé mi-chanté, des paroles à la fois crues et mélancoliques dans lequel le jeune Strasbourgeois de 25 ans s'épanche sur ses relations sentimentales houleuses et son amour de la ride, des nuits blanches et de la défonce… Visiblement pas dupe, il a d'ailleurs intitulé son quatrième EP, sorti début mars, Stéréotype, et affirme sans détour dans une récente interview pour Clique qu'il est littéralement « un cliché de cette génération » : « Je suis jeune, je porte ces sapes-là, je fume de la drogue, je vois des filles… »

Alors certes, on apprécie l'honnêteté et la clairvoyance ; reste qu'en dépit du soin apporté à l'emballage, tout ça nous laisse passablement sur notre faim. C'est une chose d'incarner l'air du temps, c'en est une autre d'apporter quelque chose de nouveau à l'édifice…


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