Avec "Le rêve blanc", le Musée dauphinois raconte l'épopée des sports d'hiver dans les Alpes

Mi-avril, le Musée dauphinois a ouvert les portes d'une nouvelle exposition permanente baptisée "Le rêve blanc, l'épopée des sports d'hiver dans les Alpes" qui retrace l'histoire de la pratique du ski au XXe siècle. On s'est laissé guider par Franck Philippeaux, conservateur du musée et commissaire de l'exposition.


Alors que la neige fond et que les stations de ski ferment leurs pistes, le Musée dauphinois ne semble pas prêt à tourner la page de l'hiver. Après Grenoble 1968, les Jeux olympiques qui ont changé l'Isère, toujours en cours au rez-de-chaussée pendant toute l'année 2018, une nouvelle exposition, cette fois-ci de longue durée (sans date de fin donc), s'attaque aux sports d'hiver. Située au dernier niveau du bâtiment, elle a pour but de présenter « les différents engrenages du système économique que sont les sports d'hiver » selon le conservateur du musée Franck Philippeaux, avec des photos, cartes postales, films et autres objets en tous genres. 

Tout au long du parcours, on découvre ainsi l'évolution des pratiques à travers une vaste collection d'équipements adoptés par les sportifs au fil des ans – skis, monoskis, patinettes… On en apprend par exemple plus sur le passage du ski en bois au ski métallique, jusqu'au plus récent snowboard évoqué notamment dans un extrait d'Apocalypse snow (1983), « film qui a suscité la vocation du snow pour toute une génération ». Plus loin, c'est à la mode dans le ski que l'on s'intéresse, des tenues vintage du milieu du XXe siècle aux accoutrements improbables des années 1970-1980 en passant par la haute couture de la créatrice Chantal Thomass pour la marque de ski Rossignol.

Sociologie et ski

L'aspect sociologique des vacances au ski est également souligné dans les différentes étapes du parcours. D'ailleurs, la première image qui apparaît dans l'exposition est celle du film de 1930 du Père Léon Gavé dans lequel « des enfants jouent avec la neige, dévalent la pente en luge : c'est un rapport de plaisir qu'on retrouve en partant en station »Un lien également souligné par les affiches de publicité et de communication des années 1970-1980 exposées juste en face qui expliquent qu'« aller à la neige, c'est pour le bien-être, pour recouvrir la santé ».

Quant à la fin de l'exposition, elle invite le spectateur à s'interroger sur la fonction des sports d'hiver dans le futur avec notamment une séquence vidéo d'un événement en plein air à Val d'Isère initié par la Folie Douce. Les années 2000 et les sports d'hiver, c'est festif donc.

Le rêve blanc, l'épopée des sports d'hiver dans les Alpes
Au Musée dauphinois depuis le 18 avril


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