Au Petit Bulletin, on connaît bien le travail entre hip-hop et danse contemporaine du chorégraphe Bouba Landrille Tchouda. Mais avec Les gens d'à côté, deuxième épisode de son triptyque Vies violences, ce dernier a changé de créneau. « C'est un projet qui me tenait à cœur depuis la création de la compagnie Malka. Je voulais construire un spectacle réunissant seulement des amateurs dont aucun ne serait auditionné à l'avance » nous explique-t-il.
Ainsi, depuis plusieurs mois, des jeunes participants venus de Grenoble, Échirolles et Saint-Martin-d'Hères répètent ensemble sur le thème sensible qu'est la violence. « On a réfléchi en groupe sur ce qui pouvait nous interpeler, nous comme nos voisins, comme étant violent. Et on a monté une chorégraphie qui ne raconte pas la violence mais esquisse des sensations de violence...»
Si le travail mené tout au long des répétitions avec ces amateurs « n'a pas été le même qu'avec des professionnels », Bouba Landrille Tchouda n'a pourtant pas lésiné sur le niveau d'exigence. « Tu nous appelles "danseur" m'a dit, étonné, l'un des participants récemment ! Mais c'est vraiment comme ça que je préfère les considérer, même si l'objectif n'est pas de les transformer en danseur hip-hop mais, surtout, de leur faire prendre conscience de leur corps. »
Une expérience physique personnelle donc, mais aussi et avant tout commune. « Ils ont, en peu de temps, dû apprendre à se connaître, se toucher et se faire confiance comme notamment lors des portés. » Pour cela, les jeunes danseurs ont pu compter sur leur bienveillance mutuelle. « Il y a eu une entraide très forte entre ceux qui débutaient complètement et ceux qui avaient un meilleur niveau. » Le résultat est à découvrir les prochains jours dans plusieurs salles de l'agglo.
Vies violences – Les gens d'à côté
À l'Heure bleue samedi 2 juin à 20h
À l'Espace 600 mardi 12 juin à 19h30
À la Rampe jeudi 14 juin à 19h
Au Théâtre municipal de Grenoble samedi 16 juin à 20h