"The Cakemaker" : un régal un peu lent à digérer

De Ofir Raul Graizer (All-Isr, 1h44)  avec Tim Kalkhof, Sarah Adler, Roy Miller...


Passionné par son travail de pâtissier dans son épicerie berlinoise, Thomas entretient une liaison secrète avec Oren, un homme d'affaires israélien et marié. Lorsque celui-ci meurt dans un accident de voiture, Thomas, dévasté, part à Jérusalem pour en apprendre plus sur la vie de son amant, sur sa famille, sur son travail… Et ne tarde pas à prendre sa place.

Cette belle histoire d'amour, rendue spéciale par un mélange d'hébreu, d'anglais et d'allemand, illustre les complexités possibles lorsque deux personnes provenant de cultures différentes communiquent. Heureusement pour elles, leurs goûts pour la cuisine se retrouvent à travers les pâtisseries alléchantes que Thomas confectionne et qui aiguisent l'appétit tout au long du film.

Mais puisque l'émotion de Thomas ne ressort que lorsqu'il met la main à la pâte, on reste un peu sur notre faim quant à la montée en puissance du personnage. Et pourtant, que de perches lui sont tendues ! Avec la mort d'Oren ou encore avec les réflexions affligeantes de Moti, l'Israélien conservateur de la famille, il avait tous les ustensiles pour s'affirmer, pour se défendre, ou encore pour les envoyer se faire cuire un œuf ! Peut-être aurait-il fallu ajouter une pointe de piment pour dynamiser le tout ? Car le soufflé retombe un peu trop rapidement…


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