Champs d'amour signés Lee Fields

Le chanteur américain de soul, véritable légende, repassera par la Belle électrique mercredi 4 juillet.


50 ans après la sortie de son premier 45 tours, Bewildered, l'Américain Lee Fields, qui retrouve la Belle électrique en ce mercredi 4 juillet après un premier passage l'an passé, fait un peu figure de dernier des Mohicans soul, le dernier témoin de cet âge d'or qui abrita Sam Cooke, Otis Redding, Marvin Gaye et le Godfather James Brown. Mais au-delà de l'aspect patrimonial, il faut bien admettre, et nous l'avons maintes fois souligné dans ces pages, que le bonhomme est encore aujourd'hui, en 2018, et à un âge canonique, une référence non seulement vivante mais vivace de son art.

Comprendre : Fields, qui continue, avec son groupe The Expressions, de produire des disques avec une régularité métronomique (il rattrape le temps perdu après une longue éclipse), en remontre volontiers à tout ce qui pourrait s'assimiler à une nouvelle génération – d'ailleurs combien de "nouvelles générations" sont passées entre temps ? Parce que cette musique, que l'on n'appelle pas "soul" pour rien, ne souffre aucun calcul et fait le trajet direct de l'inspiration à l'expression. Un peu comme une déclaration d'amour.


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