Une toile sous les étoiles : notre sélection de films en plein air pour cet été

Des amis et/ou de la famille, le soleil qui se couche, une petite couverture pour s'asseoir, un écran géant et des bons films : comme chaque été, les communes de l'agglomération grenobloise proposent plusieurs séances de cinéma en plein air à celles et ceux qui ne passent pas les deux mois d'été au bord de la mer (ou ailleurs). Sélection du meilleur, en toute subjectivité bien sûr.


L'Ascension

Lundi 9 juillet à Échirolles (Village Sud, placette Pôle Jacques-Prévert)
Lundi 30 juillet à Saint-Martin-d'Hères (terrain sportif Henri Maurice)
Vendredi 17 août à Saint-Égrève (parc de l'Hôtel de Ville)
Jeudi 30 août à Eybens (devant le CLC)

L'an passé sortait en salle ce feel-good movie multipliant les plans plein cadre sur des personnages aux mines réjouies et bienveillantes, respirant l'air pur des montagnes et le bonheur de vivre. Soit l'histoire d'un jeune gars de Saint-Denis parti sans préparation aucune à l'assaut de l'Everest afin de conquérir la fille dont il est épris. Pas révolutionnaire, mais sympathique…


Ma vie de courgette

Mercredi 11 juillet à Fontaine (parc de la Poya)
Jeudi 12 juillet à Grenoble (jardin du Musée de l'Ancien Évêché)
Jeudi 19 juillet à Grenoble (parc Soulage)
Jeudi 2 août à Crolles

Là, on est sur l'un des meilleurs films de 2016 grâce à sa délicatesse, sa sensibilité dépourvue de sensiblerie et son aptitude à évoquer des sujets lourds jadis considérés comme tabous sans s'appesantir. Soit l'histoire d'une marmaille cabossée par la vie retrouvant foi en elle-même et en son avenir. Une réussite, signée Claude Barras et merveilleusement écrite par Céline Sciamma, qui illustre l'indiscutable polyvalence du cinéma d'animation en témoignant de la vigueur de ses talents européens. Déjà salué par les professionnels et le public,  Courgette a déjà gagné l'aura d'un classique contemporain. Foncez si vous ne l'avez pas encore vu.


Le Grand méchant renard et autres contes

Vendredi 13 juillet à Grenoble (parvis du Plateau)
Mercredi 18 juillet à Grenoble (parc Hoche)
Vendredi 20 juillet à Saint-Égrève (parc de l'Hôtel de Ville)

Mardi 24 juillet à Grenoble (parc Ouagadougou)

Révélé par le tendre Ernest et Célestine, le réalisateur Benjamin Renner est revenu l'an passé avec un projet qu'il a cette fois couvé depuis l'œuf : une lointaine (et désopilante) relecture du Roman de Renart, mâtinée de Konrad Lorenz (biologiste et zoologiste autrichien) et de Robert McKimson (réalisateur et producteur étasunien). Une nouvelle réussite qui parle autant aux enfants qu'aux adultes grâce à ses différents niveaux de lecture possibles.


Princess Bride

Mercredi 18 juillet à Échirolles (parc Géo-Charles)

Ce petit bijou de la fin des années 1980 signé Rob Reiner est centré sur l'histoire d'amour de Bouton d'Or et de l'intrépide Westley qui nous est narrée par un grand-père soucieux d'éloigner son petit-fils du poste de télévision… Récit ironique mais jamais condescendant vis-à-vis de ses personnages, Princess Bride est un film attachant plus que de raison, au casting impeccable, et fortement recommandé pour quiconque sent son âme d'enfant, ou son âme tout court, lui échapper.


Il a déjà tes yeux

Mercredi 25 juillet à Fontaine (parc Pierre Villon)
Jeudi 26 juillet à Eybens (école du Val)

Paul et Sali s'aiment, viennent d'ouvrir leur magasin, d'acheter leur maison et rêvent de parachever leur bonheur en étant parents. La nature étant contrariante, ils recourent aux services sociaux leur proposant d'adopter Benjamin, un blondinet, alors qu'eux sont noirs. C'est la joie pour Paul et Sali ; pas pour leur entourage… L'an passé, le réalisateur et comédien Lucien Jean-Baptiste sortait cette comédie plutôt réussie grâce à un regard qui se révèle extrêmement pertinent sur les présupposés sociétaux.


Tous en scène

Vendredi 27 juillet à Échirolles (MJC Desnos)

En 2017 sortait sur les écrans ce film d'animation sur un koala directeur de théâtre qui mise sur un concours de chant ouvert aux amateurs. Une succession de mésaventures lui rend la chose plus ardue que prévue, alors même qu'il a réuni une troupe de talents hors du commun… Une efficace et entraînante comédie, bien moins bébête et puérile que le cadre référentiel (l'engouement autour des télé-crochets musicaux) ne le laissait craindre. 


Ce qui nous lie

Vendredi 10 août à Saint-Martin-d'Uriage

Dix ans après avoir laissé sa Bourgogne pour courir le monde, Jean (Pio Marmaï) s'en revient au domaine viticole familial, alors que son père agonise. Oubliant rancune et rancœur, dépassant les tracas administratifs, il s'emploie avec sa sœur (Ana Girardot) et son frère (François Civil) à réussir le meilleur vin possible. Le travail d'un an, le travail de leur vie… Métaphore liquide du temps et de la quintessence des souvenirs précieux, le (bon) vin a trouvé en Cédric Klapisch un admirateur inspiré. Un millésime 2017 de qualité.


Captain Fantastic

Mardi 21 août à Fontaine (parc Jean Moulin)

Un père de famille survivaliste radical se résigne à quitter sa forêt avec ses six enfants pour assister aux obsèques de son épouse – leur mère. En découle une confrontation initiatique avec la prétendue "civilisation", ainsi que les proches de la défunte, hostiles à son choix d'existence… Une très belle surprise tout public sortie en 2016 qui tranche avec ces faux films indé fabriqués par les studios dégueulant de mièvrerie et d'archétypes middle-class.


La La Land

Vendredi 24 août à Saint-Martin-d'Uriage
Mercredi 29 août à Saint-Nazaire-les-Eymes

C'est l'un des films qui a marqué 2017. À Los Angeles, cité de tous les possibles et des destins brisés, le réalisateur Damien Chazelle a déroulé l'histoire en cinq saisons de Mia (Emma Stone), aspirante actrice, et Seb (Ryan Gosling), qui ambitionne d'ouvrir son club de jazz. Un pas de deux acidulé qui n'est pas le chef-d'œuvre du siècle, mais qui se danse avec plaisir – quelle scène d'ouverture !


Munich

Samedi 25 août à Grenoble (Musée dauphinois)

Munich, pendant les Jeux olympiques de 1972. Un commando de l'organisation palestinienne Septembre noir prend en otage onze athlètes israéliens. L'issue sera sanglante. Un agent du Mossad sera alors chargé de diriger un commando vengeur… Sorti en 2006, ce film signé Steven Spielberg dépasse paradoxalement le cadre lourd de la période et du conflit qu'il convoque, le réalisateur livrant une sorte d'ode à l'inutilité de la violence. Et, surtout, et même avant tout, une ambitieuse œuvre de cinéma, avec suspense à la clé.


Patients

Vendredi 31 août à Saint-Martin-d'Hères (parc Jo Blanchon)

Joli succès (et même quatre nominations aux derniers César – mais zéro statuette) pour le premier film de Grand Corps Malade qui a porté à l'écran le combat d'une vie, combat déjà romancé dans le livre homonyme. Le film narre ainsi sur une année l'histoire de Ben (brillant Pablo Pauly), transporté au centre de rééducation Coubert après un grave accident le laissant partiellement tétraplégique. C'est le début d'une longue lutte bardée d'amitiés, de peines et d'amour pour retrouver son autonomie.


Nausicaä de la vallée du vent

Vendredi 31 août à Grenoble (Musée de la Résistance)

L'un des premiers chefs-d'œuvre d'Hayao Miyazaki, cinéaste japonais qui réalisa ensuite des films cultes comme Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké ou encore Le Voyage de Chihiro. Soit une fable écologiste (dans un univers post-apocalyptique, les habitants de la petite vallée du vent tentent de survivre entre l'avancée de la forêt toxique et l'agression de leurs puissants voisins) dont l'animation légèrement surannée (le film a tout de même 25 ans) n'entache jamais la prodigieuse puissance d'évocation.


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