Collectif Résonance : « On veut être la vitrine des musiques électroniques grenobloises »

Samedi 13 octobre, le tout frais collectif Résonance, se présentant comme « l'union de près d'une quinzaine de structures grenobloises défendant les musiques électroniques », organise un double événement de lancement. On a rencontré trois de ses membres histoire d'en savoir plus sur cet ambitieux projet.


Comment est né le collectif ?

Émilie Angénieux (association Hadra) : Le collectif est né en novembre 2017 quand il y a eu le deuxième appel à projets de la Ville de Grenoble concernant le bâtiment Clé de Sol [situé dans le parc Hoche – NDLR]. À ce moment, beaucoup d'associations se sont réunies pour parler des musiques électroniques et de leur place à Grenoble. Et on s'est une nouvelle fois dit que même si le vivier grenoblois était énorme, il n'y avait pas d'accompagnement des pratiques qui était fait, et pas de visibilité institutionnelle. D'où l'idée de faire quelque chose ensemble et de candidater à l'appel à projets.

Après l'audition en janvier, la Ville nous a contactés pour nous dire que notre projet était intéressant, mais que MixLab [association pilotant la Belle électrique – NDLR] serait gestionnaire du bâtiment [avec un projet d'accompagnement de la scène musicale locale – NDLR]. Tout en nous précisant qu'ils verraient bien MixLab héberger notre projet. C'est comme ça qu'en avril-mai, on a discuté avec MixLab et la Ville pour arriver à signer la convention d'hébergement.

Quatorze membres (voir la liste ci-dessous) dans un collectif, c'est beaucoup…

Marco Joannin (association ADN) : Et on veut intégrer encore plus de monde ! On a déjà eu d'autres demandes de petites associations qui font des soirées au Drak-Art ou à l'Ampérage…

Quel est le but de l'événement que vous organisez samedi 13 octobre ?

Reda Khelfi (association The Dare Night) : L'idée, c'est de faire comprendre au plus grand nombre qu'à Grenoble, il y a un microcosme électronique uni. Et on pense que c'est important de l'ancrer dans les esprits via un événement de lancement tout public.

Marco Joannin : Concrètement, ça commencera à 14h au parc Hoche, en face de la Clé de Sol, et ça se terminera par une soirée tardive à l'Ampérage. Avec des esthétiques très différentes qui représenteront les différents membres du collectif. L'après-midi sera donc house/techno et le soir bass music et psytrance avec six associations différentes à chacun des deux moments de la journée.

Et ensuite, quel sera le calendrier du collectif ?

Émilie Angénieux : On débute, on est en pleine structuration ! On va créer l'association Résonance. On va aussi se lancer dans des projets d'événements pour véritablement faire exister le collectif. Et on va ouvrir des chantiers de formation, d'accompagnement artistique, de mutualisation, pour cibler les besoins précis d'associations qui, pour la plupart, ont un fonctionnement basé sur du bénévolat [seule Hadra a des salariés – NDLR].

Reda Khelfi : Nous, par exemple, on aimerait bien organiser des formations pour transmettre des compétences et pouvoir faire grandir une scène grenobloise à l'échelle régionale voire nationale. Car Résonance a, à moyen ou long terme, cette volonté d'être la vitrine de ce que Grenoble peut faire en musiques électroniques après un passé glorieux qu'on a envie de faire persister.

Lancement du collectif Résonance
Au Parc Hoche samedi 13 octobre de 14h à 21h
À l'Ampérage samedi 13 octobre de 23h à 6h


Les quatorze membres du collectif : ADN / Ampérage le Stud / Bass Jump / Carton-Pâte / Eddy Rumas / Hadra / Infrason / La Métamorphose / LGNE / Nymphony Records / Roots'n'Culture / Senoï / The Dare night / Welcome


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