Hollysiz : des paroles et des actes

Avec Hollysiz, Cécile Cassel, également comédienne, s'est vraiment trouvée en tant qu'artiste dans une famille où il n'était guère aisé de se faire une place. Elle sera jeudi 8 novembre sur la scène de la Belle électrique.


Les actes plutôt que les paroles : voilà ce que donnerait en VF le titre du deuxième album d'Hollysiz, le projet musical de Cécile Cassel grâce auquel l'actrice devenue chanteuse est passée de chrysalide à papillon. Car loin de se reposer sur les lauriers du succès de son premier album My Name is et de la formule catchy qui en était à l'origine, Hollysiz a choisi de creuser d'autres sillons pour agrandir celui qui l'avait vu marquer l'année 2013.

Bien sûr, on trouve toujours sur Rather Than Talking cette efficacité tubesque sujette à l'emphase disco-rock. Mais, en allant chercher du côté de New York et de chez Luke Jenner de The Rapture (groupe qui marqua particulièrement ce qu'on appelait le dance-punk à l'orée des années 2000), elle s'est frottée à la recette d'une efficacité tout en nuances et en groove sensuel qui digère les genres et les sonorités (orientales sur Karma comme sud-américaines sur Cuban Mood) et produit un chaos savamment ordonné.

Surtout, Hollysiz fait montre, sur le fil de tous ces registres, d'une maturité vocale qui annonce qu'elle a non seulement trouvé sa voix mais aussi sa voie. Celle d'une femme, de "la" femme (thème récurrent de cet album qui résonne avec l'actualité des derniers mois) affirmée et désireuse, comme le suggèrent les hymnes Rather Than Talking et Unlimited, d'en découdre au sens le plus positif du terme. Bref, d'être maîtresse de ses actes et de les mettre en mots.

Hollysiz + Hervé
À la Belle électrique jeudi 8 novembre à 20h


<< article précédent
Le Mecano du General Elektriks