"La Rose et la hache" : soudain, Ariel Garcia-Valdès

Le metteur en scène Georges Lavaudant reprend son spectacle culte créé à Grenoble en 1979. Avec toujours le fascinant Ariel Garcia-Valdès dans le rôle-titre de Richard III. À (re)découvrir à la MC2 jusqu'au samedi 17 novembre.


Un acteur à la puissance magnétique : voilà comment l'on pourrait qualifier Ariel Garcia-Valdès en sortant de l'heure passée en sa compagnie grâce à La Rose et la hache. Un spectacle mythique qui a vu le jour en 1979 et que le metteur en scène et ancien directeur de la MC2 (du temps où elle s'appelait Maison de la culture) Georges Lavaudant a décidé de reprendre pour les 50 ans de cette même MC2. Ou comment le monstre shakespearien qu'est Richard III, revu ici par le dramaturge italien Carmelo Bene, accéda au pouvoir en tuant tous ceux qui lui barraient le chemin, et en premier lieu les membres de sa famille.

Richard III, sur scène, c'est donc Ariel Garcia-Valdès, qui ne fait qu'un avec le personnage monstrueux tant physiquement que moralement. À ses côtés, quatre comédiens (dont Lavaudant lui-même) se répartissent les autres rôles de cette tragédie de poche donnée dans une scénographie glaçante – une table couverte de verres de vin (ou plutôt de sang). On comprend alors pourquoi la plupart de celles et ceux qui avaient vu la pièce à sa création ou lors de la reprise en 2004 pour la réouverture de la Maison de la culture en parlent toujours comme d'un immense moment de théâtre. Un immense moment de théâtre parfois pas si limpide que ça (connaître Richard III facilite la lecture) et, on l'imagine, moins novateur qu'à l'époque, mais d'une force encore incroyable.

La Rose et la hache
À la MC2 jusqu'au samedi 17 novembre


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