Titrée Dans la gueule du loup, la nouvelle exposition de l'espace Spacejunk réunit trois artistes qui ont pour point commun de réaliser des figures animales bizarroïdes parfois franchement flippantes. Benoît Huot récupère ainsi des têtes d'animaux empaillés et les affuble de tout un tas de breloques qui les transforment en prêtres d'un culte hypothético-syncrétique. Délirantes, ces figures semblent tout droit sorties d'une BD de science-fiction déjantée des années 1970.
Remko, de son côté, présente, à la manière d'une galerie d'anatomie comparée, une série de crânes humains hybrides ou métamorphosés – un crâne à mâchoire de chien, un autre hérissé de dents de requin... Ces assemblages improbables confèrent à chacune de ces figures une personnalité dont l'artiste nous donne parfois quelques éléments biographiques fictionnels. L'ensemble évoque alors les cabinets de curiosités du XVIIIe siècle dans lesquels il n'était pas rare de trouver, parmi tout un tas de sujets d'études sérieux, quelques animaux imaginaires conçus de la main de taxidermistes aussi doués que farfelus.
Enfin, pour conclure, une œuvre unique, mais remarquable, de l'Américain Scott Hove qui fait surgir d'une pièce montée pleine de chantilly la gueule d'un animal et de gigantesques cornes de buffle. Bluffant !
Dans la gueule du loup
À Spacejunk jusqu'au samedi 12 janvier