Antal : électro made in Amsterdam

Pour la deuxième édition, samedi 15 décembre, de ses soirées "Let's dance", la Belle électrique a eu la bonne idée de convier aux platines Antal, fondateur du célèbre label et magasin de disques Rush Hour et figure emblématique de l'éclectisme cool et cosmopolite qui définit le deejaying à Amsterdam.


Il est toujours surprenant de constater à quel point les musiques électroniques dansantes restent profondément liées aux endroits qui les ont vu naître. Aux États-Unis, des villes comme Chicago, Détroit ou New York ont ainsi chacune engendré une culture électronique bien définie, avec ses spécificités propres. Il en va bien évidemment de même en Europe, où, en dépit de l'uniformisation apparente des dancefloors et de la dématérialisation croissante de la musique, des villes comme Londres, Berlin ou encore Amsterdam restent avant tout définies par une ambiance bien à elles.

Et si la dernière citée semble avoir tellement le vent en poupe ces dernières années, au point de détrôner de plus en plus Berlin dans le cœur des amateurs, ce n'est sans doute pas un hasard. Alors que la mégapole allemande se transforme chaque année un peu plus en caricature d'elle-même, la capitale hollandaise séduit à l'inverse par son approche plus détendue et ouverte sur le monde.

Sortir de la course aux BPMs

Et en matière d'ouverture, difficile de faire plus vaste qu'un set signé Antal, dans lequel s'entrecroisent sans fin des sonorités disco, house, acid, techno, kwaito, hip-hop, funk, jazz, samba et reggae venues des quatre coins du monde, de Chicago et Détroit à l'Afrique du Sud en passant par le Brésil, le Japon et la Turquie. Il faut dire aussi que le DJ est logé à bonne enseigne, puisqu'il est depuis plus de vingt ans à la tête de l'entité Rush Hour, soit l'un des magasins de disques, labels et distributeurs les plus réputés de toute l'Europe.

Une occupation qui, cumulée à son statut de père de famille et son parcours de DJ, laisse peu de temps pour les soirées orgiaques et les afters jusqu'à pas d'heure : pour ce passionné de musique, l'objectif est ainsi avant tout de créer une atmosphère propice à la fête, à la détente et à la découverte, que le disque entre ses mains date des années 1970 ou vienne tout juste de sortir. Une approche moins frénétique,  plus mature, mais paradoxalement pas moins excitante, comme en témoigne avec vivacité chacun des flamboyants DJ-sets qu'il met régulièrement en ligne.

Let's Dance avec Antal, Volcom et Baume
À la Belle électrique samedi 15 décembre à 23h


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