Laurent Garnier, taille patron

Figure incontournable et défenseur infatigable des musiques électroniques en France, le fameux DJ sera samedi 19 janvier à la Belle électrique. À guichets fermés, forcément.


Complet en l'espace de 24 heures. Si la Belle électrique n'est pas étrangère aux soirées à guichets fermés, aucune n'avait, jusqu'à présent, réussit à susciter autant d'enthousiasme sur un laps de temps aussi court. Mais qu'est-ce qui fait de Laurent Garnier, à cinquante ans passés et plus de trente années de carrière au compteur, un artiste aussi incontournable ?

La réponse est tellement simple qu'elle en est presque décevante : c'est un excellent DJ, porté par une passion et un goût du partage sans commune mesure. Capable de satisfaire son public sans hésiter à le sortir de sa zone de confort. De jouer les grands classiques des décennies passées sans jamais sombrer dans la nostalgie, et les tubes de demain sans être prisonnier des modes et des tendances du moment.

De prendre parti quand le besoin s'en fait sentir (en jouant l'hymne anti-FN Porcherie du groupe Bérurier Noir entre les deux tours de la dernière présidentielle, ou le discours emblématique de Martin Luther King I Have a Dream dans un club de New York peu après l'élection de Trump) sans donner de leçons de morale à la petite semaine.

De s'ouvrir enfin à de nouveaux univers, comme en témoignent par exemple ses collaborations avec le rappeur Abd Al Malik ou le chorégraphe Angelin Preljocaj. Alors si vous n'avez pas pu obtenir de place, un conseil : plongez tête baissée dans son passionnant essai autobiographique Electrochoc réédité fin 2013, vous ne le regretterez pas.

Laurent Garnier
À la Belle électrique samedi 19 janvier à 23h


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