Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu ?

De Philippe de Chauveron (Fr, 1h39) avec Christian Clavier, Chantal Lauby, Pascal NZonzi…


La suite d'un succès du box-office est au cinéma ce qu'une pub pour du parfum est à une star à la mode : inévitable, mais souvent dispensable. Sans surprise donc, Philippe de Chauveron prolonge ici les tribulations de sa famille surcomposée, les Verneuil, dont le patriarche survolté (Clavier, évidemment) doit à présent convaincre ses gendres de ne pas quitter le merveilleux Hexagone, où ceux-ci se sentent brimés et discriminés… 

Comment dire ? À part une pique à destination de cette kyrielle d'enfants gâtés (on leur suggère le smic, pour rigoler) moqués par papa-Verneuil parce qu'ils ont tous voté Macron (ce qui en dit finalement long sur leur sociologie), on reste dans une vraie-fausse dénonciation des racismes et communautarismes. Chauveron semble recaser au passage des "gags" invendus de son précédent À bras ouverts (2017), en intégrant (sans passeport) dans l'histoire un réfugié afghan, brave bouc émissaire sur lequel se défouler (pas de Rrom disponible ?), et ajoute un mariage lesbien. Du pur style pathétique bourgeois éclairé téléfilm.


<< article précédent
"Nous savons" : nous devions savoir ; merci Étienne Parc