La Tête bleue, un lieu culturellement « undergroud et basé sur l'autogestion »

À Grenoble, au milieu de la rangée de pizzerias des quais, se trouve La Tête bleue, salle  « underground », associative et multidisciplinaire. À sa tête, Laurence Jugie et son petit groupe d'amis passionnés de culture. Ils nous ont ouvert les portes à la veille d'un nouveau concert.


« La Tête bleue, c'est une référence à l'un des accessoires du lieu qui sert de présentoir à mes chapeaux » raconte Laurence Jugie, notamment chapelière et, surtout, l'une des créatrices de cette petite salle de 70m² lovée sur le quai Perrière. Ici, « tout est artisanal »,  de la décoration de la scène (recouverte de tapis aux allures orientales) au concept. « On peut à la fois assister à des expos, des projections de films, des performances, des concerts… »

C'est en 2012 que naît le projet, un peu par hasard. « La mairie avait mis aux enchères ce local et on ne voulait pas que ce soit une autre pizzeria comme il y en a déjà énormément sur les quais ! Au début, ça a été gênant pour nos voisins. En plus d'une peur de concurrence, il y avait une incompréhension sur nos activités. » Des activités très variées donc…

« Un véritable espace de travail »

Côté concert par exemple, la salle accueille toute l'année des groupes pop-rock, des artistes de chanson française, des DJs… Samedi 2 février, on pourra ainsi croiser Johan Asherton et Arabella. « Rien n'est déterminé à l'avance ! L'essentiel est de promouvoir des artistes peu connus de la région, de Paris et d'ailleurs. » Et bien qu'elle se veuille sans prétention, la salle croule sous les demandes, notamment depuis le passage en 2017 du groupe lyonnais Gloria. « On a eu une couverture médiatique importante pour ce concert. On a même été cités dans Les Inrockuptibles ! »

Malgré cette petite notoriété, la Tête bleue n'a, sans mauvais jeu de mots, pas pris la grosse tête. « On tient à rester simple, à conserver la relation de confiance qu'on entretient avec les artistes. La Tête bleue est basée sur l'autogestion. C'est-à-dire qu'on donne les clés de la salle aux exposants, aux musiciens pour qu'ils se posent, qu'ils puissent créer. Du coup, en plus de servir à montrer un résultat, la salle est un véritable espace de travail. » Pour suivre son activité (très irrégulière en fonction des événements), rendez-vous sur sa page Facebook. Ou passez devant le 44, quai Perrière : peut-être qu'il y aura du monde à l'intérieur !


<< article précédent
SCH : veni, vidi, vici