Polytech s'offre "Interstellar"

Rendez-vous mardi 5 mars à Mon Ciné pour (re)découvrir le bijou de Christopher Nolan sorti il y a cinq ans.


Il fut un temps où la Warner parvenait à concilier mieux qu'aucune major sa tête et son cœur (enfin, le muscle devant son cœur, son portefeuille), en abritant en son giron une foule d'auteurs garantissant à la fois prestige international et écrasants triomphes au box-office. De cette époque à Kubrick ou Kazan ne reste qu'un Eastwood bientôt nonagénaire. Parmi la relève, les Wachowski sont au purgatoire, Paul Thomas Anderson (hélas trop peu rentable) a été exfiltré ; Cuarón a succombé aux beaux yeux billets verts de Netflix. Demeure le fidèle Christopher Nolan, rarement décevant (c'est-à-dire souvent plus que profitable), qui de surcroît met le monde en transe avec ses histoires emplies de paradoxes scientifiques, d'effets visuels hypnotiques et de stars oscarisées par camions entiers. Tel Interstellar (2014).

Encouragé par le succès d'Inception (2010), aventure exploratoire de l'infiniment intime des songes, où les protagonistes se dotaient du pouvoir d'investir et de modeler leurs mondes intérieurs à leur convenance (quitte à s'y trouver piégé), Interstellar poursuit dans les quêtes obsessionnelles du genre humain en s'attaquant aux frontières du temps, à cet endroit/moment où il congrue avec l'espace. Fusionnant avec une fable métaphysique proche du 2001 de Stanley Kubrick, anticipant le Seul sur Mars de Ridley Scott, ce grand film est peut-être avant tout une histoire d'amour filiale égarée dans les multiples dimensions du cosmos. Un trip visuel et un quiz pour scientifiques également ; pas étonnant que la cellule cinéma des étudiants de Polytech l'ait choisi pour une séance spéciale à Mon Ciné. Ils ont bon goût, au passage…

Interstellar
À Mon Ciné (Saint-Martin-d'Hères) mardi 5 mars à 20h


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