La Trilogie, ou quand le Magasin des horizons, le CCN2 et le Pacifique « assument publiquement » leur trio

Nous étions à la conférence de presse organisée jeudi 14 mars au Magasin des horizons.


« On a voulu concrétiser quelque chose qui se passe déjà » : voilà comment Camille Planeix, coordinatrice du Magasin des horizons, explique le pourquoi du comment de la petite conférence de presse organisée la semaine dernière dans une des salles du centre d'art pour lancer officiellement la « coalition pluri·elles et opérationn·elles » baptisée La Trilogie. Un regroupement composé du Magasin des horizons, du Centre chorégraphique national de Grenoble (CCN2) et du Centre de développement chorégraphique national de Grenoble le Pacifique. Soit trois structures qui ont vu leur direction changer en 2016, et qui se sont alors rapidement rapprochées. « Jusque-là, c'était très intuitif » a expliqué Erell Melscoët, directrice du pôle territoire du CCN2. On peut par exemple parler des Grands Rassemblements du CCN2, auxquels le Magasin et le Pacifique ont été associés. « Maintenant, on assume publiquement et plus clairement ce trio. »

Mais il ne s'agit pas de fusionner les structures, plutôt de les « additionner » selon Marie Roche, directrice du Pacifique. « La Trilogie n'est pas une entité qui enferme comme chacun de nous mène de multiples partenariats avec d'autres. » On est donc là plus sur une déclaration de principes, adressée au public comme, on l'imagine, aux autres institutions de l'agglo, ce qu'a d'ailleurs démontré le texte lu en introduction de la conférence (et disponible sur le site des trois structures). Extraits : « La Trilogie refusera de se soumettre aux cadres. La Trilogie refusera d'abdiquer devant l'immobilisme […]. La Trilogie se donne pour objectif de proposer des actions innovantes pour tous, de faciliter les échanges entre publics, artistes et structures culturelles, de développer le vivre-ensemble […]. La Trilogie ne veut plus répondre à un cahier des charges venant d'une bureaucratie. Elle ne veut plus d'un despotisme culturel, ni de guerre de territoire. Elle ne veut plus être instrumentalisée. Elle ne veut plus de l'art pour l'art […]. La Trilogie se donne pour objectif d'envisager de nouveaux horizons, de protéger et d'écrire avec vous le futur des idées, d'imaginer ce futur pour construire maintenant. » Tout un programme.


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