J'entre par tes yeux et Terrine, entre abstraction et décadence


Avec l'association grenobloise Reafforests, les concerts se suivent mais ne se ressemblent pas. Après l'indie-folk helvétique de Louis Jucker et Émilie Zoé en février, place ce samedi 23 mars au Café du Nord à deux projets expérimentaux hautement atypiques, venus respectivement de Nantes-Metz et d'Amiens.

Duo composé de Julien Nouvet et Alice Dourlen, J'entre par tes yeux (photo) se veut ainsi « un manifeste décadent pour une techno nouvelle et dérangeante ». Né d'une résidence au Lieu unique de Nantes en novembre dernier, Anyone Realize ?, leur EP inaugural, n'entretient finalement que des liens très ténus avec ce que l'on appelle habituellement la techno, et c'est justement ce qui fait tout son intérêt.

Un compliment qu'on retournera également à Claire Gapenne, maîtresse d'œuvre du projet électro-noise expérimental Terrine dont les compositions abstraites et éthérées prennent un certain temps à être apprivoisées, mais délivrent in fine à l'auditeur patient une beauté ô combien singulière.


<< article précédent
Virginie Despentes : le rock comme moteur depuis 25 ans