"Jungle Boogie" : apocalypse joyeuse signée Jonathan Ouisse

 Le peintre français de 35 ans vivant à Budapest expose son travail percutant à Spacejunk.


Revendiquant l'influence de grands excentriques du septième art comme Emir Kusturica ou Federico Fellini, le peintre français Jonathan Ouisse expose pour la première fois à Spacejunk, sous le titre Jungle Boogie, plusieurs toiles exubérantes ainsi qu'une série de petits formats bien sentis.

D'un point de vue formel, son style se caractérise par un traitement qui joue des contrastes entre des fonds malmenés par une gestuelle picturale nerveuse et des figures représentées avec un pointilleux souci du détail. Du côté des sujets, on assiste à une sorte de cirque pictural dans lequel tout un tas d'animaux côtoient des humains souvent masqués et arborant des symboles obscurs qu'on imagine liés à des cultes d'un nouveau genre – ils ont souvent l'air de s'adonner à des rituels païens dans des environnements architecturaux abandonnés.

L'ensemble de ces tableaux, à la tonalité burlesque, s'apparente alors à une sorte de surréalisme post-apocalyptique où l'effondrement de notre civilisation apparaît sous un jour plutôt joyeux. Certainement pas du goût de tous, ce travail reste néanmoins remarquable et n'a pas grand-chose à envier à des peintres reconnus par le milieu institutionnel de l'art contemporain – si ce n'est la prétention. Prometteur !

Jungle Boogie
À Spacejunk jusqu'au samedi 18 mai


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