Le Médiastère : quand l'union professionnelle fait l'art

Jeudi 18 avril, le Médiastère a inauguré ses locaux au 4, rue du Vieux Temple à Grenoble. Jean-Baptiste Auduc, journaliste et membre de la structure, nous en dit plus sur le concept et les activités de cette association qui réunit des travailleurs indépendants. Et qui, surtout, organise divers événements artistiques.


Après trois mois de travaux, le Médiastère a officiellement pris ses quartiers dans le centre historique de Grenoble, au 4, rue du Vieux Temple. Composée d'une dizaine d'entrepreneurs dans le domaine des médias, de l'urbanisme ou encore du graphisme, l'association, créée début 2018 dans ses anciens locaux rue Chenoise, est née d'un constat comme nous l'a expliqué Jean-Baptiste Auduc, journaliste (il a un temps écrit pour le Petit Bulletin) et membre du Médiastère.

« En tant qu'indépendants, nous avons tous bossé seuls chez nous à un moment donné. Cette association a donc vu le jour pour proposer un espace de travail partagé et ainsi rompre l'isolement que rencontrent les travailleurs indépendants. On s'est aussi dit que cette union était l'opportunité d'allier nos compétences pour organiser des événements culturels. »

« Faire rayonner les talents »

Installé dans les locaux d'un ancien centre de santé fraîchement rénovés, le Médiastère compte bien s'imposer comme lieu culturel à part entière et « faire rayonner les talents de ses membres et des Grenoblois ». Au milieu des bureaux aux murs bleu pétrole, jaune canari et rouge corail, deux salles lumineuses se feront les hôtes de projets artistiques une à deux fois par mois. « Le premier événement que nous avons organisé est l'inauguration de nos locaux avec le vernissage de l'expo photo Lost in Burning Man de Thomas Langouet, un de nos membres [au centre de notre photo – NDLR], visible encore deux mois. Ses clichés argentiques et couleurs, aux nuances subtiles, présentent différentes scènes de ce festival états-unien et dépeignent bien la relation entre l'Homme et la nature. »

Mais le Médiastère ne compte pas s'arrêter là. Parmi ses idées encore en gestation : d'autres expositions, l'accueil de pièces de théâtre « petit format », des projections de films, l'organisation de séances d'écoute de podcasts, la participation à la Fête de la musique… « Pour choisir les projets, nous allons prochainement créer une commission qui sera chargée de les sélectionner. Nous tenons beaucoup au fonctionnement démocratique et sans hiérarchie de notre association, où chacun à son mot à dire dans la prise de décisions. »

Prochain rendez-vous en date : une lecture-rencontre jeudi 25 avril au Médiastère, à l'occasion de la sortie du livre de nouvelles La Nuit de l'épouvante de Rémy Chaumont. À terme, le Médiastère souhaiterait également « développer sa dimension sociale et solidaire » en montant des projets avec la Maison des habitants Vieux Temple et d'autres associations du quartier. « On veut créer des passerelles avec ces structures et voir si, à notre échelle, nos compétences peuvent leur apporter et vice-versa. »

Le Médiastère
4, rue du Vieux Temple
Les modalités de visite des expositions (sur rendez-vous ou ouverture du lieu au public une fois par semaine) sont à définir


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