Le plasticien envahit l'Espace Vallès de Saint-Martin-d'Hères pour une exposition baptisée "Les Lignes de désir". On l'a visitée.
François Génot fait partie de ces artistes qui aiment explorer ce que, dans les villes contemporaines, les habitants ont tendance à ignorer : les friches et les terrains vagues. Ces territoires qui apparaissent en creux des aménagements urbains successifs sont pour lui de véritables terrains de jeux esthétiques.
Voilà qui tombe bien : la friche industrielle Neyrpic se trouve à quelques encablures de l'Espace Vallès. Le plasticien s'en est inspiré pour réaliser l'immense panorama graphique présenté dans le hall du centre d'art et que l'on peut voir comme une sorte d'hommage à la diversité de la vie qui s'épanouit dans cet espace en sursis. François Génot déplore en effet la standardisation aseptisée de la réhabilitation à venir – celle-ci, comme la majorité des aménagements urbains, laissant peu de place à l'épanouissement spontané de la vie.
Disséminées dans l'exposition baptisée Les Lignes de désir, les autres œuvres, de plus petits formats, invitent le visiteur à une déambulation libre. Photographies, sculptures, installations, vidéos… : toutes témoignent d'une attention au trois fois rien et d'un amour profond pour les phénomènes naturels présents dans les cités modernes. Comme autant de moments poétiques sublimés en petits actes de résistance.
Les Lignes de désir
À l'Espace Vallès (Saint-Martin-d'Hères) jusqu'au samedi 18 mai