Deux photographes, deux univers. Dans les images de Claudio Argentiero, ruines abandonnées, zones urbaines périphériques, usines et terrains agricoles se juxtaposent et dévoilent une vision singulière de l'île. Certains clichés violemment contrastés jouent des possibilités de l'infrarouge qui, dans des photographies en noir et blanc, fait basculer le vert des éléments naturels en un blanc immaculé donnant l'illusion que le sol est couvert d'une troublante mousse moutonnante.
Giuseppe Leone, quant à lui, livre des photographies inspirées par la littérature sicilienne. Pas la peine de connaître les auteurs auxquels il fait allusion pour apprécier ses œuvres d'un classicisme classieux. Datant, pour la majorité, des années 1960-1970, elles nous plongent dans une Sicile profondément rurale et encore très traditionnelle où l'on croise des paysans à dos d'âne mais peu de femmes, et dans laquelle l'apparition d'un train à vapeur semble comme une fulgurance moderne.
Sicile : signes et géométrie du paysage (Claudio Argentiero)
À la Galerie Ex-Nihilo jusqu'au samedi 1er juin
Sicile : textes en lumière (Giuseppe Leone)
À la Maison de l'international jusqu'au mercredi 29 mai