Johan Barthold Jongkind : des paysages qui font voir du pays

Visite guidée de l'exposition que le Musée Hébert consacre au peintre, aquarelliste et graveur néerlandais mort en Isère en 1891.


À l'occasion du bicentenaire de la naissance de Johan Barthold Jongkind (1819-1891), le Musée Hébert lui consacre une exposition qui, grâce à de magnifiques peintures de paysages et de nombreuses aquarelles, nous fait voyager de sa Hollande natale à La Côte-Saint-André, en Isère, où il s'installa les dix dernières années de sa vie. Mais avant cela, c'est à Paris que l'artiste fait sa carrière. Bénéficiant de l'émulation artistique qui caractérise la capitale au milieu du XIXe siècle, ce précurseur de l'impressionnisme y développe une grande maîtrise de la peinture de paysage dont témoignent les nombreuses représentations des quais de Seine dans lesquelles il excelle à retranscrire la fugacité des jeux de lumière et les effets miroitants de la surface de l'eau.

Pourtant, c'est aux croquis issus de ses carnets que l'attention du visiteur se porte rapidement. Il y esquisse, en une volée de traits nerveux, une embarcation sur une mer d'huile, tandis que quelques touches d'aquarelle savamment apposées suffisent à nous imprégner de l'ambiance de ces paysages (majoritairement isérois dans la dernière partie de l'exposition). On y reconnaîtra les doux reliefs de la Bièvre ainsi que des points de vue depuis les bords de l'Isère – dont un, magnifique, sur le mont Saint-Eynard, depuis le quai qui, désormais, porte le nom du peintre.

Johan Barthold Jongkind
Au Musée Hébert (La Tronche) jusqu'au lundi 30 septembre


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