Merci, Bonsoir ! : aux arts citoyens

Les arts de rue et la musique sont de retour au parc Bachelard jusqu'au dimanche 15 septembre à l'occasion de la 5e édition du festival Merci, Bonsoir ! Cette année encore, le programme s'annonce éclectique avec à l'affiche du théâtre, du cirque, de la danse, des concerts… Pour en savoir un peu plus sur les spectacles de ce cru 2019 que nous n'avons pas eu l'occasion de découvrir en amont, nous avons rencontré Fabien Givernaud, coordinateur et programmateur au sein de l'association Mix'arts organisatrice du festival, qui a opéré pour nous une petite sélection, histoire de nous mettre l'eau à la bouche…


#Engagé

Avec leur pièce Argent, pudeurs et décadences, le collectif bordelais Aiaa s'interroge avec un ton humoristique sur les méandres de la création monétaire. « Ils ont fait pas mal de recherches en amont et ont travaillé avec des économistes notamment d'Attac pour préparer ce spectacle. On ressort de cette pièce avec beaucoup de questions sur notre rapport à la monnaie, son usage, qui décide quoi, comment, pourquoi… » Une pièce « drôle et enrichissante » en somme, « portée par deux excellentes comédiennes ».

Au parc Bachelard mercredi 11 septembre à 21h15


#Désopilant

« Les Frères Jacquard sont bien connus du grand public et font un peu partie des stars du festival. » Une notoriété que le trio cévenol a acquise en participant à l'émission La France a un incroyable talent. Avec leurs reprises associant des airs connus à des paroles d'autres chansons célèbres, les trois acolytes, largement reconnaissables à leur costume de tergal, proposent un spectacle musical « où l'on passe 1h30 à rire et où l'on n'a surtout pas envie que ça s'arrête ».

Au parc Bachelard mercredi 11 septembre à 22h30


#Atypique

Avec à l'affiche le groupe Velvet Jungle, composé de Daniel Erdmann, saxophoniste de renom et créateur du groupe, Théo Ceccaldi, violoniste récompensé aux Victoires du jazz 2017, Jim Hart, vibraphoniste, et Cyril Atef, le batteur de M, « le concert du jeudi soir réunit quatre des plus grands jazzmen européens ». « Je les ai découverts dans un squat artistique de jazz à Paris et je me suis dit qu'il fallait absolument qu'ils participent au festival. Leur projet de jazz transe, qui n'a quasiment jamais été joué ailleurs, est complètement fou, atypique et ultra-dansant. Il mérite vraiment d'être découvert ! »

Au parc Bachelard jeudi 12 septembre à 21h30


#Osé

Bon, ok, on ne s'est pas trop foulé pour trouver ce hashtag décrivant les spectacles Jacqueline et Marcel jouent L'Ours de Tchekhov et Jacqueline et Marcel jouent Music-Hall de Lagarce de la compagnie de théâtre de rue… L'Art Osé. Pourtant, osés, ces spectacles le sont à plus d'un titre selon Fabien Givernaud. « Les deux artistes revisitent complètement des classiques de la littérature contemporaine pour en faire une sorte de théâtre improvisé, complètement loufoque. Ils n'ont quasiment aucun décor : ils arrivent, s'installent, avec pour seul objet un tabouret. Et, surtout, ils jouent avec le public et vont même assez loin avec lui. (rires) » 

Au parc Bachelard vendredi 13 septembre à 18h30 (L'Ours de Tchekhov) et samedi 14 septembre à 18h45 (Jacqueline et Marcel jouent Music-Hall de Lagarce)


#Feelgood

Voici un spectacle qui devrait vous aider à relativiser. Joblard, ou « le récit d'une vie ratée », est un roman de Jean-Marc Royon que ce dernier a adapté en seul-en-scène. « C'est l'histoire d'un ancien intermittent du spectacle d'une quarantaine d'années, alcoolique, au RSA, qui passe sont temps au PMU. Un jour, il voit son ex-copine dans un magazine people avec un milliardaire russe et il se donne pour mission de la reconquérir. » Inspiré en partie de sa vie, le spectacle est à la fois « touchant, drôle et triste, tout en restant assez léger. Il remonte aussi bien le moral car on se dit qu'il y a quand même pire que soi dans la vie ».

Au parc Bachelard jeudi 12 septembre à 19h


#Poétique

«  Pelat est un spectacle de cirque sans parole d'une poésie absolue. » Voilà qui donne le ton de la performance du circassien espagnol Joan Català, où tout tourne autour d'un « bout de bois » de 4 m de long et de 20 kg (tout de même !). « Au début, on se dit que c'est encore un circassien qui se la pète mais après 10 min, on est épaté. » Un spectacle au cours duquel le public est convié à participer. « Joan Català veut casser les représentations, mélanger les gens, les faire entrer en contact. À partir de son bout de bois et de ficelles, il tisse des liens entre ces personnes. C'est très émouvant, on sort remué de cette prestation car elle nous fait imaginer plein de choses.»

Au parc Bachelard mercredi 11 septembre à 16h30


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