Peintures lo-fi et paysages pop à la nouvelle galerie Tracanelli

Pour sa première exposition, son fondateur nous présente les travaux de Sophie Vallance et David Esquivel.


Ancien étudiant de l'École supérieure d'art et design de Grenoble, Adrien Da Silva Tracanelli a découvert le métier de galeriste lors de son stage de troisième qui remonte, on l'imagine, à quelques années. Visiblement, ça lui a bien plu puisqu'il vient d'ouvrir à Grenoble sa propre galerie, appelée Tracanelli et consacrée à l'art contemporain – plus particulièrement aux jeunes artistes émergents. Pour sa première exposition, il nous invite à découvrir le travail de deux jeunes artistes que rien ne prédisposait à être réunis si ce n'est qu'ils pratiquent tous les deux la peinture : Sophie Vallance et David Esquivel.

Elle développe une peinture lo-fi qui joue des particularités des supports parfois ingrats qu'elle adopte (comme du plexiglas) et réalise des dessins dont l'esthétique minimale punk dégage une fragilité assez touchante. Le trait incertain est renforcé par un accrochage à la limite de la précarité : les feuilles tiennent par un point aimanté qui confère à l'ensemble une délicate légèreté.

A contrario, c'est une esthétique assez léchée qui caractérise le travail de David Esquivel. Ses petits formats sont des paysages dont il essentialise les éléments en quelques formes géométriques simples : un triangle évoque une montagne ; un arc bleuté, la voûte céleste et des coups de pinceaux disséminés, une forêt. Savamment combinées, ces formes donnent lieu à des compositions à la limite de l'abstraction dont se dégage une atmosphère très pop. Sympathique.

David Esquivel et Sophie Vallance
À la galerie Tracanelli jusqu'au samedi 28 septembre 


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