John Mayall : blues father

C'est sur scène, dans une tournée au long cours, que le père du British Blues a choisi depuis l'an dernier de fêter son 85e printemps et la sortie, cette année, de son 67e (!) album. Il sera samedi 28 septembre sur la scène de la Belle électrique.


Il y a deux ans, lors de sa dernière apparition grenobloise, on vous avait déjà présenté John Mayall comme un dinosaure du blues. Or, il semble bien que l'animal ne soit guère voué à l'extinction. S'il a été le mentor de tout ce que le blues anglais a compté de guitar heroes, d'Eric Clapton à Jeff Beck, de Mick Taylor à Peter Green et une ribambelle d'autres, il n'est pas improbable, comme c'est parti, qu'il les enterre tous.

85 et 67, ce sont les chiffres à retenir concernant le père du British Blues, émigré depuis belle lurette aux États-Unis. 85, comme son âge (les 86 sont pour dans deux mois), canonique, même pour un bluesman, et 67 comme le nombre d'albums qu'il a publiés dans sa carrière. Le dernier a pour titre Nobody Told Me et Mayall, accompagné de toute une kyrielle d'admirateurs premium (Larry McCray, Joe Bonamassa, Steven Van Zandt, Todd Rundgren...), y est plus sémillant que jamais.

Et en dépit de quelques problèmes de santé à la sortie du disque, il s'est mis en tête d'effectuer un 85th anniversary tour (parce qu'on n'a pas tous les jours 85 ans) à travers l'Europe et les États-Unis. Bien sûr, il faut aimer le blues à l'ancienne, fait de groove éléphantesque et de soli surbrodés, le blues à la papa diraient les mauvaises langues. Si c'est le cas, Mayall is the man. Et plutôt 85 fois qu'une.

John Mayall
À la Belle électrique samedi 28 septembre à 20h


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