"Langues de feu, lames de fond" : il était une fois la révolution arabe par Christian Ubl


« Quand j'ai mis de l'essence, j'ai pensé à Tarek-Mohamed. Est-ce qu'il savait ce qu'il déclencherait ? » Sur scène, une femme broyée par le système économique actuel veut en finir, à l'image de celui qui, en Tunisie fin 2010, a, par son geste, lancé ce que l'on a rétrospectivement appelé le Printemps arabe. « De la révolte intime à la protestation publique, le feu des révolutions arabes s'est propagé, mais l'espoir immense a laissé la place au chaos ; un pays à feu et à sang, alors des milliers d'hommes se jettent à l'eau » comme l'a écrit l'autrice Lucie Depauw dans la note d'intention du spectacle Langues de feu, lames de fond que le chorégraphe Christian Ubl a pensé avec elle et que l'on pourra découvrir jeudi 10 et vendredi 11 octobre à l'Hexagone de Meylan.

Un ensemble composé de « deux poèmes-documentaires chorégraphiques » qui embrassent le présent et ses enjeux avec force – du moins c'est ce qui en est ressorti de la captation que l'on a pu découvrir. Et qui, surtout, offre une nouvelle facette du travail singulier et plastiquement recherché que le chorégraphe franco-autrichien mène depuis une dizaine d'années sur certaines scènes françaises (dont l'Hexagone, qui lui est fidèle).


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