Danser et pleurer avec Kompromat


Si l'arrivée sur la scène électronique française du duo Kompromat a fait autant de bruit (vous en connaissez beaucoup, des groupes qui enchaînent les dates d'aussi grande ampleur à peine plus d'un an après leur création ?), c'est avant tout parce que ses fondateurs sont très loin d'être des perdreaux de l'année. Á ma gauche, Pascal Arbez alias Vitalic, figure de proue des musiques électroniques en France depuis le tout début des années 2000 et la sortie de son tube emblématique Poney. Á ma droite, Julia Lanoë alias Rebeka Warrior, chanteuse ultra-charismatique aussi à l'aise dans des registres pop-folk (au sein de Mansfield, TYA) qu'électro-punk (au sein des explosifs Sexy Sushi).

Il faut reconnaître au duo un talent certain pour donner naissance à une flopée de morceaux envoûtants aussi dansants que profondément mélancoliques, qui devraient faire fureur une fois transposés sur scène (comme en témoigne avec brio son premier album Traum Und Existenz,  chanté à la fois en allemand et en français). On est en revanche un brin plus réservé sur l'originalité des créneaux musicaux qu'il a choisi d'explorer : synth-pop décadente, techno industrielle musclée… Autant d'influences empruntées au versant le plus sombre des années 80, déjà maintes et maintes fois revisitées par toute une série d'artistes ces vingt dernières années.

Kompromat et Mila Dietrich
Á la Belle électrique mercredi 20 novembre à 20h


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