Danse : la Rampe s'est engagée avec le Collectif ÈS

L'accueil en résidence, pour trois ans, de ce trio de danseurs est une aubaine pour les artistes, fidèles à la salle échirolloise. C'en est une également pour le public, qui pourra profiter d'autres moments de rencontre avec eux. Explications.


Plus que quelques jours d'attente. Le 10 décembre, le Collectif ÈS revient à La Rampe pour un spectacle inédit à Échirolles : 1ère Mondiale. Adeptes du travail collectif, Émilie Szikora, Jérémy Martinez et Sidonie Duret pourraient surprendre ceux qui les connaissent déjà, puisque, cette fois, ils s'expriment par la forme du solo. Comment évolueront-ils à l'avenir ? L'accueil en résidence qui leur est offert permettra de se faire une idée progressive de la réponse. « Ce partenariat s'inscrit pleinement dans nos missions d'aide à la création, souligne Joséfa Gallardo, directrice de La Rampe. Nous travaillons à susciter la curiosité du public à l'égard de la danse contemporaine. Les danseurs vont dès lors à la rencontre de nouveaux publics. » Ils bénéficient d'une aide à la diffusion de leur(s) spectacle(s) – ils sont notamment attendus au Théâtre de Grenoble en mars 2020 – et de financements, par le biais de la coproduction. Les installations de La Rampe sont à leur disposition pour faciliter leur travail créatif.

Une ouverture sur la ville

Émilie, Jérémy et Sidonie sont comme chez eux dans cet environnement sensible à leur talent : lauréats du Prix du public du concours Reconnaissance en 2014, ils sont familiers d'Échirolles pour y avoir joué leur spectacle précédent, Jean-Yves, Patrick et Corinne, au printemps 2018. Leur nouvel engagement repose principalement sur des initiatives co-construites avec l'institution qui les accueille. Exemple : à d'autres acteurs de la vie culturelle du territoire, et en présence du public bien sûr, les danseurs mettent en place des Yolo, ateliers d'échange autour des pratiques des uns et des autres. Le 21 novembre, au musée Géo-Charles, ils proposeront un parcours dansé autour d'un accrochage d'œuvres choisies pour leur lien avec le sport, le corps et le mouvement. Prochainement, une autre initiative les associera à des enfants. Un événement est encore "en construction" dans l'ouest d'Échirolles, pour fêter la fin de leur première année de résidence, courant mai 2020. En attendant la suite…


Un enthousiasme contagieux

Le Collectif ÈS avait déjà été accueilli en résidence de création : c'était en 2018/19, à Lyon, au Centre national de la danse. Á La Rampe, Émilie, Jérémy et Sidonie ont l'opportunité de travailler sur une durée plus longue. C'est avec un bonheur non dissimulé qu'ils s'en emparent, définissant leur programme en parfaite harmonie avec Joséfa Gallardo et son équipe. La petite histoire du trio avec la salle échirolloise, débutée sous la direction de l'ex-directeur Jacky Rocher, se poursuit dans la continuité et un enthousiasme partagé. « Cette résidence nous offre à la fois un point d'ancrage et un terrain d'expérimentation, souligne Sidonie. C'est une chance importante pour nous dans une logique de création, mais également de transmission. » Confronter sa pratique avec celle d'autres artistes, partir à la rencontre du public en d'autres lieux que la salle de représentation classique, monter un projet avec des enfants, à partir de leurs propres idées, pour qu'ils invitent (et encouragent) les adultes à danser… sont autant de propositions stimulantes pour les années à venir. Le collectif compte bien en profiter pour revisiter certaines de ses créations anciennes. On n'a probablement pas fini d'en parler !


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