Tympan dans l'oeil : du plaisir à tous les étages

Le festival de ciné-concerts proposera une programmation riche et éclectique. Au programme cette année : pas moins de onze spectacles, pour tous les publics et toutes les envies.


Tympan dans l'œil a d'abord pensé aux tout-petits : samedi 30 novembre. Au Cairn de Lans-en-Vercors, il propose aux mômes un spectacle composé de cinq petits films, Hop ! Trouvé !, pour un premier moment de poésie et d'humour. L'accompagnement musical sera assuré par des fidèles de l'événement : les Rennais Éric Philippon et Pierre Payan, déjà appréciés lors de deux précédentes éditions. Le même jour, fruit d'un judicieux partenariat avec les Rencontres du cinéma italien, c'est sur L'uomo meccanico (1921) que le groupe Earthset animera une soirée à la Salle noire de Grenoble : ce muet est l'un des premiers films au monde à aborder la thématique du robot. Le ton est donné d'emblée : comme d'habitude, les propositions seront extrêmement variées. Six autres lieux jouent le jeu cette année : les curieux suivront donc la programmation de la salle du Laussy (Gières), de la Maison des Moaïs (Saint-Martin-Le-Vinoux), mais aussi à Grenoble, du coté de La Bobine, de l'Espace 600, du Cinéma Juliet-Berto et, pour la première fois, de la MC2. Difficile de citer tout le monde avec l'emphase voulue, mais on peut toujours citer quelques temps forts : les six petites perles du muet signées Chaplin, Bunuel et consorts, portées par les cinq musiciens de Cordofonic le 3 décembre ; la reprise de La Jetée de Chris Marker sous les sons électro-acoustiques du tandem Chapelier Fou / Maxime Tisserand le 12 ; l'immersion vidéoludique dans le mythique Another world grâce au rock de Totorro and friends le 13 ou encore le retour de Dark Star, premier opus d'un certain John Carpenter, accompagné par l'Étrangleuse, le 14.

Sous des sonorités indie-pop, Damien Litzler et son frère Franck assureront quant à eux un spectacle (très) jeune public le 7 : Komaneko est annoncé comme une série de petits films d'animation, réalisés en stop motion (qui est aussi la technique de L'étrange Noël de Monsieur Jack, par exemple). Cela représente beaucoup de travail en amont : l'année dernière, pour une trentaine de minutes sur scène, Damien avait bossé sur son projet entre septembre et février, à raison de deux jours par semaine. Concevoir Tympan dans l'œil dans sa globalité le mobilise un bon semestre, avec une période particulièrement intense dans les deux ou trois mois qui précède la manifestation. Un engagement probant au bénéfice du spectacle vivant.


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Tympan dans l'oeil : ouvrez vos yeux et vos oreilles !